THE BARDIC DEPTHS est un groupe de rock progressif mélodique dirigé par le claviériste et chanteur Dave BANDANA, et qui comprend le guitariste Gareth COLE, le percussionniste Tim GEHRT et celui que l’on ne présente plus et qui se retrouve dans plusieurs groupes actuels en terre d’Albion (CAMEL, TIGER MOTH TALES, CYAN, RED BAZAR), soit le multi instrumentiste et incroyable chanteur atteint de cécité, Peter JONES, ce qui devraient rendre attractif et indispensable cet Opus pour tous ses nombreux fans qui le suive.

Ce que l’on aime dans les histoires, c’est l’hommage nostalgique que rend ce quatuor au style purement britannique aux fleurons de la littérature anglaise et américaine dans ce qui constitue leur troisième album. Des hommages à des hommes, à des femmes et à leurs œuvres. A TOLKIEN ( Le seigneur des anneaux), à C.S. Lewis ( Alice aux pays des merveilles, à Ray BRADBURY ( Chroniques martiennes), à Alan MOORE ( V pour Vendetta, dont on tira un excellent film sur les excès du totalitarisme), à Ron E. Howard (Conan le Barbare), et d’autres écrivains, dont un certain Robert RANKIN que j’ai découvert grâce à eux, qui fait dans la littérature de science-fiction et de fantaisie comique et dont les titres de ses parutions sont des appels à de désopilantes rigolades (ex : « Raiders of the Lost Car Park », « Sex, Drugs and Sausage Rolls », « I, Robert », « Sprout Mask Replica », etc..)

Je ne connais pas les autres albums de ce groupe, situation que je vais très bientôt corriger. Ils offrent ici un album extrêmement mélodique, avec des refrains répétitifs et accrocheurs mais la grande force de cette équipe se retrouve surtout dans l’inspiration déployée pour la création de ponts musicaux juste assez complexes, mais pas trop, ce qui rend chacune des sept chansons chaleureuses, familières, attachantes et totalement accessibles pour le commun des mortels. Disons que c’est un rock progressif « soft »!

Le premier morceau est une ouverture instrumentale glorieuse, magistrale et imposante en mode classique, se voulant une fanfare pour honorer les génies qu’ils apprécient avec la grandeur et la classe d’une orchestration magique qui prend un détour en mode électrique. Sublime! Trop court, en en redemande ! Et l’on découvre par la suite des chansons plutôt dynamiques et entraînantes où les chœurs fonctionnent bien, car tous les musiciens donnent de leur voix, avec un travail énorme aux claviers et aux guitares volubiles, des percussions probantes et avec le souffle chaleureux de JONES dans tous les instruments à vent. Il apporte la touche romantique, mélancolique, chaleureuse et funky. Plusieurs moments au saxophone et à la trompette pourront vous rappeler des excellents moments de l’œuvre de KAPREKAR’S CONSTANT, et sur certains titres on pensera même à SUPERTRAMP. D’autres titres plairont certainement à ceux qui sont déjà fans de BIG BIG TRAIN, GENESIS, RETREAT FROM MOSCOW et des BEATLES, et étonnamment, un titre fait dans le JON & VANGELIS, « Stillpoint », avec ses percussions programmées.

Des huit morceaux, seul « Old Delights » est un peu quelconque et sans relief, trop calme, manquant de la superbe qu’offrent les autres titres. Au niveau vocal, JONES est égal à lui-même, donc pas de déception, et j’ai bien apprécié la voix de BANDANA, dans un autre registre plus clair. On a à l’évidence une équipe qui fonctionne super bien ensemble, et qui savent écrire des chansons, avec des textes évocateurs, quoique parfois, ils abusent, à mon avis, de la répétition des refrains, mais cela n’enlève rien à la qualité offerte. Vous pourrez le constater, la première moitié de l’album est extrêmement convaincante, alors que la seconde est d’un intérêt plutôt inégal. Excellente production, l’enregistrement est très bien. Les amateurs de saxophone et de solos de guitares seront ravis. Aurons-nous droit à une suite dans le genre « What we like in Movies”, “in Music” ? Pourquoi pas! Pour l’instant celui-ci est très recommandable ! Titres préférés : « What We Really Like In Stories », « Whispers In Space », mais surtout « You've written Poetry My Boy » et « Vendetta ». Bonne écoute !