top of page

CHRONIQUE / REVIEW

The CSides Project

Foxes On the Road

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

January 31, 2024

Format:

CD, Digital

Label:

From:

White Knight Records

Royaume-Uni / UK

Patrick Cossette - February 2024

9,3

Facebook_logo-7.png
Google translation options below french text

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Le groupe se nomme THE CSIDES PROJECT. Pas Asides… Pas Bsides... Csides… Comme dans la face C d’un vinyle. Ou d’une cassette. Je me demande pourquoi ils ont choisi la face C. Ah, je sais peut-être pourquoi : est-ce une collection de pièces rares et jamais publiées? Non, ça ce serait des Bsides. Serait-ce alors une façon pour eux d’affirmer qu’ils ne peuvent pas se définir comme une simple céréale Mini-Wheats qui possède un côté sérieux et un côté givré, et qu’ils ont besoin d’un troisième côté, la face C, pour leur permettre de nous présenter leur paysage sonore élaboré et recherché? Oui, je crois que c’est cela! Ça fait bien du sens (mais faudrait leur demander si c’est bien cela car je doute un petit peu de moi quand même!), car après avoir écouté leur nouvel album « Foxes on the Road » des dizaines de fois, c’est exactement de cette façon que je pourrais qualifier leur musique : un paysage sonore élaboré et recherché, pas du tout banal, énergique et joyeux.

THE CSIDES PROJECT, un groupe qui fait du prog de type « cross-over », a été créé en 2007 par trois ex-membres du groupe gallois MAGENTA : Allan MASON-JONES à la batterie, Martin ROSSER aux guitares et claviers ainsi que Dan FRY à la basse. Ce dernier a quitté le groupe après le premier album des CSIDES PROJECT (connu alors sous le nom tout simple de C-SIDES, sans le mot PROJECT), mais les deux autres gars sont encore avec le groupe aujourd’hui. Composé également de deux autres membres, dont je parlerai plus loin, THE CSIDES PROJECT, dont le style ne s’apparente pas vraiment à MAGENTA malgré le lien, vient de sortir son sixième album. Un disque qui contient de l’excellent prog, pas trop compliqué, mais également loin de la simplicité. Certaines personnes qui ont écouté leurs albums précédents les trouvaient un peu dissonants, alors que chacun des instruments de musique semblait jouer seul dans son coin, sans être en harmonie avec les autres, comme si plusieurs mélodies étaient jouées en même temps, laissant jaillir une production ou un mixage à parfaire. C’était l’opinion de mes deux collègues de Profilprog qui ont chroniqué leurs deux albums précédents, et j’ai un peu la même opinion qu’eux à propos de ces deux albums. Mais sur ce nouvel album, je trouve que cet aspect a été grandement amélioré; je ne ressens plus cette espèce de cacophonie. Oui, cet album est aventureux, de nombreux instruments étant simultanément présents, chacun d’entre eux allant tout bord tout côté et enrobant les voix. Mais la dissonance du passé fait maintenant place à un tout très bien harmonisé, décliné en plusieurs couches musicales, en textures denses, accompagnées d’arrangements de haut calibre et d’une production soignée. Le résultat final est plus mélodieux que par le passé. J’oserais même dire très mélodieux.

La musique de CSIDES PROJECT est simple et complexe à la fois. En fait, les structures sont souvent classiques, bien que très originales à plusieurs endroits. Leur son est résolument moderne, avec un léger soupçon hommage au prog des années 70 (on pense à RUSH par moments). La guitare électrique y est dominante, le clavier à peu près absent (contrairement aux albums précédents) et la basse omniprésente et mélodieuse à souhait. Ce n’est pas du prog symphonique. Ce n’est pas du néo-prog. Ce n’est pas du MAGENTA. C’est du prog « cross-over », et pratiquement sans claviers, hormis un léger clavier de fond à l’occasion et quelques « loops ». C’est un style de prog assez accessible.

L’album contient 5 chansons, toutes aussi énergiques les unes que les autres; pas de ballade ni de pièce planante sur cet album! Il débute avec la pièce-titre (8.5/10), dans laquelle on peut entendre une des deux voix présentes sur cet album, Sian ELSON, chanteuse membre du groupe depuis leur troisième album. La voix initiale, un peu criarde mais sans réelle puissance, me fit un peu douter. Mais en fait, c’est le seul endroit sur l’album où je trouve sa voix un peu forcée. Alors une fois les deux premiers cris passés, la voix de Sian révèle toute sa beauté. Tout au long de l’album, elle sera magnifiquement complémentée par la voix masculine d’Alan MCCARTHY (qui est également le parolier et la bassiste), avec qui elle échangera les « leads » au fil des chansons et des portions de chansons. Les deux feront également des chœurs, et chanteront souvent en harmonie, leurs deux voix se mariant superbement. Cette première pièce laisse entendre à l’occasion quelques sons atmosphériques de claviers très loin en arrière-plan, ou encore des sons de marimba, mais ce sont les autres instruments qui dominent : guitare, tant électrique qu’acoustique, basse mélodieuse et inventive, ainsi que batterie, juste, et elle aussi inventive. La guitare et la batterie au milieu de la pièce me fait penser à Bryan ADAMS avec son hit « Run To You » (sûrement pas un clin d’œil volontaire évidemment).

« Lost » (10/10) est mon morceau préféré de l’album. Très prog, elle contient des accélérations intéressantes, où la basse va de plus en vite elle aussi, avec un rythme saccadé qui embarque ensuite, pour finir sur un « break » musical incroyable, avec Sian qui entreprend le dernier droit de la pièce, sa voix se mariant ensuite avec celle d’Alan. De petits sons de clochettes ici et là ajoutent un cachet sympathique au morceau. « Icebergs on the Sun » (8/10) est une chanson rock assez directe, avec une belle section centrale instrumentale. « Shadows on the Ground » (9/10), chantée par Alan, commence sans préliminaire, avec les guitares et la basse qui forment la mélodie principale de la pièce. Au milieu de cette pièce très prog, le riff de guitare du début est repris, comme si la pièce recommençait, et le reste est excellent, pour aller se terminer avec une finale qui met en valeur la voix de Sian. Le cinquième et dernier titre, « Truth of It » (9,5/10), est mon deuxième préféré. Je vous mets au défi de combattre le ver d’oreille présent dans son refrain! Un lent solo de basse ainsi qu’un solo de guitare mélodieux viennent agrémenter cette superbe pièce qui termine ce tout aussi superbe album.

« Foxes on the Road » des CSIDES PROJECT: un album rafraîchissant, rythmé, extrêmement bien interprété et vraiment agréable pour l’oreille. L’amalgame des voix de Sian et d’Alan et la basse hautement mélodieuse sont deux éléments parmi tant d’autres qui me font vous recommander chaudement cet album. Procurez-vous cet album, sortez vos écouteurs (très important pour bien apprécier les textures complexes de cet album!) et savourez cet opus qui sera certainement parmi mes préférés de 2024.

PISTES / TRACKS

    1. Foxes on the Road (10:38)
    2. Lost (07:45)
    3. Icebergs on the Sun (07:35)
    4. Shadows on the Ground (09:05)
    5. Truth of It (09:37)

    Total: 44:40

musiciens / musicians

Sian Elson: Vocals
Alan McCarthy: Vocals and Bass
Martin Rosser: Guitar and Vocals
Allan Mason-Jones: Drums

bottom of page