TIDES FROM NEBULA est l'un des plus célèbres et des plus respectés groupe de la scène musicale polonaise, avec leurs particularités post rockantes. La formation existe depuis 2008 et est originaire de VARSOVIE la capitale. Ils étaient quatre et ne sont plus que trois, le second guitariste Adam WALESZYNSKI ayant quitté le groupe à la fin de l'année 2018 sans être suppléé.

Avant le nouveau disque "Instant Rewards" ils avaient déjà à leur actif cinq précédents albums depuis 2009 ("Aura") qui leur a directement ouvert les portes d'une reconnaissance internationale avec une base de fans fidèles un peu partout dans le monde. Les albums suivants en 2011 et 2013 ont renforcé les promesses du premier disque avec un son plus énergique et plus lourd tout en restant très spatial (ELOY pourrait être leur modèle bien que TIDES FROM NEBULA offre bien moins de parties claviéristiques que le géant allemand).

"Safehaven" en 2016 a été particulièrement bien accueilli par les critiques et les auditeurs de la formation varsovienne, un savant mélange de délicatesse et de brutalité, le premier disque autoproduit par le groupe qui ont pu dès lors prendre le contrôle créatif total de ses compositions. Le suivant "From Voodoo to Zen" en 2019 fut le premier album en trio restant musicalement dans la veine de son prédécesseur avec des éléments plus atmosphériques dans certains morceaux.

Que trouve-t-on sur cet "Instant Rewards" ? Un titre plutôt bordélique, le troisième "Rhino", heureusement c'est le plus court, le reste est plaisant pour les passionnés de post rock mais assurément pas qu'eux. A titre personnel, je retiendrai dans l'ordre du disque, le premier et l'un des plus longs "Burned To The Ground" qui nous renvoie de manière inévitable à GOD IS AN ASTRONAUT pour la puissance mélodique, superbe, l'une des meilleures pièces de l'album (écoutez la guitare à 5:50), le second "The Great Survey" le plus long et totalement dans le "mood" post rock, les nappes de claviers sont brillantes en soutien de la six cordes qui sait se faire caressante, le top du disque pour votre serviteur.

Le quatrième "Fearflood" fortement inspiré par Wayne HUSSEY et THE MISSION (seule différence il y a du chant dans ce dernier), l'écho sur la guitare est remarquable, l'assise mélodique aussi soutenue par une paire rythmique véloce (Przemek WEGLOWSKI et Tomasz STOLOWSKI), vous allez me dire quid de la suite si nous trouvons les trois meilleures plages parmi les quatre premières ? "Flora" est un reposoir, une pièce calme très curiesque, la six cordes c'est Robert SMITH pas moins (à 4:10 c'est frappant), batterie très en avant (comme savent le faire les anglais), un autre titre très agréable. J'ai moins apprécié "The Haunting" la comparaison avec les plages précédentes n'étant pas en sa faveur, même si le morceau n'est pas à jeter aux orties, le deuxième plus court et le deuxième inférieur au reste.

Il nous reste deux plages "In The Blood" semblable à "Flora" plutôt mid tempo pour un titre de post rock, parsemé de claviers sur un solide riff de guitare basse, une guitare lyrique et légère puis beaucoup plus énergique (à partir de 3:09) qui redevient plus calme ensuite, un très bon morceau. Enfin "The Sweetest Way To Die" avec un tel intitulé ce n'est pas de la rigolade, noir c'est noir comme disait un chanteur francophone au siècle dernier, n'est pas si doux que cela bien au contraire, encore une fois très THE MISSION ou THE PSYCHEDELIC FURS (excepté le chant bien sûr), en deçà qualitativement des plages 1/2/4/5/8.

Très bon album qui figurera dans mon top 15 annuel peut-être même dans mon top 10, nous verrons en fonction des dernières parutions de l'année.