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CHRONIQUE / REVIEW

Tim Bowness

Power Dry

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Releases information

Release date:

September 13, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

KScope

Royaume-Uni / UK

Jean-François Petit - November 2024

5,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

J’avoue votre serviteur avoir été tout de suite emballée pour chroniquer un album solo de Tim BOWNESS, co-fondateur de NO-MAN avec le désormais célèbre et « hyper-productif « (vous avez dit hyperactif ?) Steven WILSON, mais finalement j’aurais mieux fait d’écouter entièrement cette dernière œuvre avant de me précipiter. Vous allez comprendre pourquoi…Ce dernier opus de Tim BOWNESS est en quelque sorte la suite (malheureusement) logique de l’orientation musicale de son album précédent (« Butterfly Mind ») sorti en 2022.

Exit les titres très mélodiques et travaillé, surtout très inspirés de l’époque du duo NO-MAN, au moins jusque l’album « Together We’re Stranger » - 2016 (faisant volontairement abstraction de leur dernier LP « Love You To Bits » de 2019 aux sonorités disco et à des années-lumière de leur meilleure période) et à mon sens le sublime « Schoolyard Ghosts » (2014), ou de sa propre carrière solo qui pour ma part s’arrête à « Late Light Laments » sorti en 2020. Pour résumer, une impression de manque net d’inspiration se fait poindre depuis quelques années pour cet artiste qui n’a pourtant pas à démontrer ses grandes qualités musicales (mêmes observations pour son acolyte et ami Steven WILSON d’ailleurs), et « Power Dry » enfonce le clou (rouillé ?) de la déception.

Par ce 8ème opus et aussi le précédent, coédités et mixés d’ailleurs par Steven WILSON en personne (un nouvel album de NO-MAN sans le nommer peut-être ?), on ressent nettement la volonté de son compositeur de s’éloigner de l’univers progressif, aussi new-wave voire cold-wave dont on pouvait apprécier les influences dans les anciens enregistrements. En observant même les pochettes aux formes très géométriques et colorées de ces deux dernières productions signées par Carl Glover (artiste qui est par ailleurs à l’origine de celle du magnifique concept album « Brave » de MARILLION), cela aurait dû me mettre la puce à l’oreille ou tout au moins me donner un indice d’alerte concernant ce changement musical à 360°, à mon avis de mauvais choix ou tout au moins pas convaincant.


Je n’ai pas pour habitude de faire mauvaise critique en général, mais la déception venant en plus d’un artiste que j’apprécie d’habitude beaucoup, elle se fait là d’autant plus grande. Tout comme l’a fait depuis son ami Steven WILSON après l’album « To The Bone » en 2017 (excepté peut-être son dernier opus «The Harmony Codex» (2023) en partie plus inspiré), Tim BOWNESS, à force de trop vouloir s’éloigner d’un style qui le correspond pourtant vraiment bien, plonge ici dans la marmite de la facilité, des samplers à profusion, de la répétition stérile, de bruitages dissonants… Et c’est bien dommage !

Combien d’artistes ou de groupes (de style prog ou pas prog), qui après leur période faste ou d’apogée, ont eu une baisse de régime ou se sont mis à sortir un ou plusieurs albums à l’opposé de leur style précédent avec prise de risque ou de ce qu’ils savaient bien faire, ou pire en manque total d’inspiration !? J’en veux pour preuves, parmi les exemples les plus connus : YES après « Going For The One » (1977) ou « Drama » (1980), GENESIS après « Duke » (1980), MARILLION après « Afraid Of Sunlight » (1995) pour ne citer qu’eux dans le monde Prog, ou SIMPLE MINDS après « Street Fighting Years » (1989) comme exemple flagrant, et la liste est longue dans le monde du rock…
Tim Bowness connaîtrait-il le même sort par mauvais choix ? Ou par manque d’indépendance à force de (trop ?) côtoyer musicalement son ami et comparse Steven WILSON ? Qui influence (trop) l’autre ?

Toujours est-il que la frontière du supportable est franchie pour ma part concernant les nouvelles compositions du britannique, en espérant sincèrement vivement que l’inspiration reviendra prochainement. Pour une durée de presque 40 minutes, les 16 titres, pour la majorité volontairement très courts (et heureusement pour mes oreilles délicates), oscillent entre de brefs instrumentaux très dispensables (« Old Crawler »), l’eau à l’ambiance plutôt soporifique et ennuyeuse (« When Summer Comes » et « Summer Turned ») et le feu avec des passages difficilement supportables (« Idiots At Large »), aux sonorités répétitives électro proches des jeux vidéo des 80’s et guitare en distorsion « Power Dry », ou chargées de boîte à rythmes et samplers (« Heartbrake Notes » et « Rock Hudson ») …

A titre comparatif, les albums froids et répétitifs de KING CRIMSON de la période 81-84 (époque « Discipline », « Beat », « Three Of A Perfect Pair ») me paraissent même plus écoutables après cela. L’ensemble manque franchement de relief si l’on excepte la très belle balade avec guitare acoustique et plus long titre de l’album (5 minutes) « A Stand-up For The Dying » qui nous rappelle enfin ses meilleures créations passées.

Même la voix suave et d’habitue envoutante de Tim BOWNESS accompagnant l’écriture musicale, qui me rappelle souvent celle de l’ex-JAPAN David SYLVIAN, se veut aussi trop répétitive et linéaire sur la grande majorité des nouveaux titres. Vous l’avez deviné, même si l’album est bien produit comme pour la majorité des sorties de la maison de disques de Steven WILSON, Kscope, c’est une grosse déception qui en ressort, et je reste dans l’espoir, pour ce compositeur qui mérite beaucoup mieux, que cela restera un mauvais passage… ici même à vide… A suivre.

PISTES / TRACKS

    1. Rock Hudson (2:04)
    2. Lost/ Not Lost (2:09)
    3. When Summer Comes (2:50)
    4. Idiots At Large (6:11)
    5. A Stand-Up For The Dying (4:59)
    6. Old Crawler (1:18)
    7. Heartbreak Notes (1:33)
    8. Ghost Of A Kiss (1:36)
    9. Summer Turned (2:06)
    10. You Can Always Disappear (2:38)
    11. Powder Dry (2:38)
    12. Films Of Your Youth (1:30)
    13. This Way Now (2:20)
    14. I Was There (4:07)
    15. The Film Of Your Youth (2:17)
    16. Built To Last (2:32)

musiciens / musicians

Tim Bowness: Vocals, instruments, samples, editing, production
Steven Wilson: Mixing, additional editing

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