L’année tire tranquillement à sa fin, mais les sorties musicales continuent de susciter de l’excitation dans nos tympans. C’est notamment le cas du fort attendu 3e opus des Finlandais de Vesilinja. ‘’Merkurius’’ se dévoile certainement comme l’album le plus ambitieux de leur discographie, arborant notamment une pièce de plus de 22 minutes que j’aborderai quelques lignes de texte plus tard. Pour le reste, le groupe poursuit de façon relative la même formule que leurs 2 albums précédents; un prog rock rétro mené par des instruments à vent (flûte, clarinette et saxophone) et des textes finnois entraînants qui donne toujours autant l’envie d’apprendre ces mystérieuses langues scandinaves. Un peu comme leur 2e disque, on délaisse toujours plus les allures Jethro Tull-esques pour une forme de Yes version folk progressif; pas mal du tout!

La première partie du disque est dédiée à quelques courtes pièces qui ne sont malheureusement pas parvenues à maintenir ma pleine attention. ‘’Illalla’’ a cependant quelques bons moments, mais c’est vraiment à partir de ‘’Haaste jumalille’’ que l’album devient intéressant, en ce qui me concerne. Les efforts ont toutefois tous été investis dans la pièce éponyme du disque, ‘’Merkurius’’, qui dévoile un long morceau de 22 minutes avec des arrangements variés et parfois même surprenants. J’ai l’impression que Vesilinja savent montrer de quoi ils sont capables lors de compositions plus longues et plus élaborées, ce qui les force à se diversifier davantage; un mal pour un bien, me direz-vous. Je ne sais comprendre la délicatesse de la langue finnoise, mais à l’écoute de ce disque, vous entendrez certainement des notes de féodalisme, teinté d’un désir nostalgique pour l’aventure. Une aventure où tout se terminerait bien pour notre personnage, chose qui n’était pas certaine au niveau des sonorités légèrement plus sombres de leur deuxième opus.

Ce 3e album de Vesilinja ne s’impose pas nécessairement comme un chef d’œuvre du genre, mais c’est toujours un grand plaisir de retrouver ce groupe qui sait produire des sonorités pertinentes napées de nostalgie. Si vous tombez sur ce disque, sautez directement à la face B; c’est là que la magie opère! Le reste demeure bien sympathique, mais n’est pas à la hauteur de l’épique morceau éponyme. Pour l’auditeur qui souhaiterait aller plus loin, je suggérerais tout de même les morceaux ‘’Illalla’’ et ‘’Haaste jumalille’’, pièces qui sont quand même parvenues à me faire sourciller. Sur ce, bonne écoute!