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CHRONIQUE / REVIEW

Vittorio Nistri - Filippo Panichi

Nistri - Panichi

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Releases information

Release date:

November 1, 2024

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Snowdonia Dischi

Italie / Italy

Mario Champagne - December 2024

9,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Voici un album entièrement instrumental pour lequel il faudra prendre son temps pour l’écouter afin d’en apprécier le suave génie qui s’en diffuse. Deux compositeurs et multi-instrumentistes italiens se sont associés pour bûcher pendant huit ans sur la réalisation de cette œuvre atypique où l’expérimentation s’articule dans le mélange d’instruments classiques généralement utilisés pour de la musique de chambre avec des synthétiseurs inhabituels et une panoplie d’instruments créés par les artistes eux-mêmes. Il en ressort un mélange de musique cinématique de type « ambient », « space », électroniques et froides aux sonorités uniques, souvent industrielles, alliée à la chaleur organique d’un violoncelle et d’une contrebasse, et la puissance évocatrice des cuivres, dont la clarinette, le trombone et le saxophone.

Un mélange où le froid et le chaud fut dosé à merveille par ses alchimistes de la nuit, dans leurs sous-sols respectifs, car de jour, NISTRI est avocat, et PANICHI, un mutant car historien de l’art et ingénieur. On comprend vite par leurs profils, que ce passe-temps nocturne représente la clef d’évasion pour fuir les rigueurs professionnelles quotidiennes. Mentionnons aussi que NISTRI est aussi leader de la formation DEADBURGER FACTORY.

La créativité de ces messieurs s’est manifestée dans la création et l’agencement de sons éclectiques, toujours à la recherche du « jamais entendu », par l’ajout de samplings répétitifs de bruits pour donner des textures profondes, et par l’utilisation, le bidouillage et la conception d’équipements et de machines qui relarguent des sonorités rares, dont un système d’écholocation, comme celui que les chauve-souris ont dans leur ciboulot, petites bêtes qui vous salueront d’ailleurs dans les dernières secondes de cet Opus.

Premier conseil ! Passez par-dessus la première pièce ! Revenez sur elle à la fin. Pourquoi ? Trop expérimentale et franchement peu mélodique, elle pourrait agir comme un énorme repoussoir. Alors que les suivantes ont des trames mélodiques intenses ou émouvantes qui sont plus faciles à suivre, avec heureusement des personnalités propres et différenciées. Pas de répétition et de sentiment de faire du surplace avec ces morceaux ! Le paradoxe le plus surprenant dans ce qui vient d’être écrit, ce sont probablement les mots « trames émouvantes » associés à de la musique électronique. Car, par leurs propositions, ils arrivent à générer des ambiances angoissantes, tristes, mélancoliques, romantiques et d’une légèreté quasi humoristique par l’association élégante d’instruments nobles et de gadgets.

En instaurant des rythmes lents, parfois très lents, ils arrivent à insérer des sons, au premier plan ou en arrière-plan, des « stop and go », ou des changements directionnels qui se révèlent souvent comme des surprises inopinées, tout en variant les niveaux sonores, avec des basses très basses, lourdes comme des trous noirs, et des notes aiguës ou très claires. J’ai adoré les ambiances sombres, animées par des ondes vrombissantes, les martèlements sourds, les percussions métalliques, les ondes oscillatoires ou visqueuses, et, ce qui ressemble à des bruits de simili - machines. Génial idée, ces bruits de pas dans des feuilles, ou peut-être des coquillages, passés en boucles, psalmodiant un froissement délicat et sec. Cette brillante synergie est due aussi aux artistes classiques qui ont prêté leurs talents à ce projet. Signalons ici Mme Silvia BOLOGNESIS de l' « Art Ensemble of Chicago », mais il y aussi les autres, mentionnés dans la colonne ci-jointe, qui ont su apporter par leurs souffles et doigtés, une classe et une chaleur hautement transmissibles.

Personnellement, j’ai adoré tous les morceaux sauf un peu moins le premier que j’ai trouvé décousu et difficile d’approche, mais assurément, il y a dans les huit autres morceaux des moments qui devraient plaire aux fans de BREIDABLIK, Crystal BETH, MASAL, et GRYPHON. Ce mélange d’instruments riches et d’instrumentation « low cost » m’a vraiment touché, livrant une musique progressive, pas vraiment rock, mais imaginative au point de me surprendre et d’happer ma curiosité. Je vous le recommande en mode « Play Loud ». Bravo les artistes ! « Capolavoro ! » Titres préférés : « Maya Deren Blues », « Pipistrelli sul frigorifero », « Segreti » et « Sheriff in Tiraspol ». Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Il Faro di Schrodinger (4:42)
    2. La risacca dell'alba (6:59)
    3. Maya Deren Blues (8:14)
    4. Pipistrelli sul frigorifero (4:47)
    5. Segreti (3:02)
    6. Sheriff in Tiraspol (6:21)
    7. La Costante Elastica (6:31)
    8. Giulietta sotto spirito (5:45)
    9. Prove tecniche di solitudine (3:35)

musiciens / musicians

Vittorio NISTRI – Compositions (1,2,3,4,5,6,8,9) Synthesizers, Keyboards, Samples, Orchestral Arrangements, Filtering & Production
Filippo PANICHI – Compositions (1,2,4,7), Guitar, Self-built Instruments, Ultrasound Detector, Synthesizers & Field Recordings
Silvia BOLOGNESI – Double Bass (2,3,6,7)
Enrico GABRIELLI – Clarinets and/or Saxophones (3,6,7,8)
Edoardo BALDINI – Trombone (6,7,8)
Giulia NUTI – Viola (2,6,7,9)
Pietro HORVATH – Cello (2,7,9)
Giacomo FIORENZA – (Fonoprint Studios, Bologna) - Mixing & Mastering

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