"Oase" est le deuxième album du collectif de rock progressif berlinois WEITE et la suite de la première parution du groupe "Assemblage" il y a quinze mois. Pour les linguistes "Oase" signifie "oasis" en allemand. Cette première œuvre m'avait clairement laissé un gout d'inachevé, ne voulant pas rester sur une impression mitigée voir décevante, allons voir ce que contient cet "Oasis".

Attention pour les réfractaires, WEITE est totalement instrumental, cinquante-deux minutes environ au compteur, un voyage complexe et alambiqué qui s'inspire de l'esprit pionnier du rock psychédélique des années septante, incluant du Canterburyen, du Krautrock, de l'électronique, du post rock, sacré melting pot vous en conviendrez.

Globalement les compositions sont plus écrites et plus atmosphériques que sur le premier disque, plus élaborées, plus mélodiques également, les musiciens jouant ensemble depuis plus longtemps, rien de plus logique, y incluant début 2024 un cinquième membre à plein temps le claviériste Fabien DE MENOU, français vivant lui aussi à BERLIN.

Aucune pièce du disque n'est mauvaise mais aucune n'est un sommet non plus donc l'appréciation globale est relativement peu aisée, "Rotter Traum" par exemple est la plus rockante et la plus psychédélique en même temps, l'écoute est complexe, beaucoup de notes électroniques aussi, j'ai écrit "alambiqué" plus haut, c'est vraiment le terme qui convient le mieux.

Un bémol pour la plus longue plage de l'album "Eigengrau" (d'origine grise), tortueux à l'extrême, torturé, même après cinq écoutes, je n'arrive pas à m'y faire...probablement car c'est le plus canterburyen et que je ne suis pas un inconditionnel du style.

Conclusion, un disque complexe, complexifié même, à écouter et réécouter avec vos plus grandes oreilles.