WHEEL est le groupe de métal progressif finlandais avec TOOL, KARNIVOOL comme empreintes musicales; des riffs tranchants, des mélodies fleurant celles des anciens COHEED & CAMBRIA, un son lorgnant sur du TESSERACT pour la sève djent. Un 3e album heavy prog dynamite moderne avec des coulées progressistes et alternatives profondes, plongeons dedans.

« Empire » attaque franche avec une basse prégnante, un air explosif djent, tourbillonnant, un riff teigneux et un vocal clair, froid et envoûtant; une alchimie brutale, hypnotique, dérangeante comme ce final apocalyptique. « Porcelain » enfonce avec cet air visqueux au mid tempo sur un fond mélancolique; alternance du beau et du bourru, un zeste de LEPROUS, un peu des KLONE pour cette fureur contrôlée et le reste sur la torpeur mélodique des RUSH; le break s’étend en longueur, va chercher sur les recoins djent un temps avant de revenir à un air métallique d’où vibrent en résonance des notes archaïques accrocheuses.

« Submission » avec le tempo percussif en avant; 5 minutes passent sans heurts avant la lente déclinaison progressiste où la guitare vibrante me renvoie encore au meilleur des RUSH; le prog mélodique, brutal envoie un message tornade sur l’un des futures progs potentielles de demain avec un final déconcertant de fusion musicale que mes chers amis progueux vintage auront du mal à tenir.

« Saboteur » empreinte lourde avec le riff qui tue, sur un METALLICA en fusion, James réduisant la puissance musicale de sa voix suave, envoûtante; la mélodie coule facilement avant la dérive prog où les guitares lancent des effluves orgiaques, sur du DEVO thrash, du KARNIVOOL, TOOL. Un enfer musical pondéré qui n’aurait pas sa chronique ici sans ces circonvolutions progressives hypnotiques et ‘’mantranesques’’; ça s’infiltre dans chaque recoin de vos oreilles pour saboter toute envie de résistance. « Disciple » avec cello en entrée, basse piétinante; air langoureux dominé par l’association voix claire- riff nerveux, tout pour donner envie de trépigner, ici je pense plutôt aux sombres airs des SOEN distillant un air entraînant, métallique, capable de saigner vos oreilles d’un simple riff et où le silence de la résonance amplifie l’envahissement musical.

« Caught in the Afterglow » arrive pour l’interlude acoustique sinistre sur un air scandinave avéré, air contemplatif d’avant tempête guerrière et amenant « The Freeze » toujours en tempo lent, glacé, métronomique; paralysé des atrocités mondiales; une mélodie mélancolique avec réverbération acoustique qui va enfler et lorgner sur le courant dark wave alternatif, du son d’entre-deux guerres, je pense aux KILLING JOKE; paf le break violent qui arrive en furie, le riff agressif, le solo guitare empilant le tout sur un air mitrailleuse 12.7; ça augmente et va plus loin que nos pensées les plus noires; la guitare me rappelle celle destructrice des ROGUE MALE; batterie sèche, rythme violent discordant, destructeur, heavy, fusion d’un KLONE qui aurait poussé plus loin, d’un METALLICA actuel créatif pour le final apoplectique.

WHEEL possède Santeri batteur ébouriffant, Jussi et James qui se renvoient les gammes l’un à l’autre, Mikko dont le groove bass n’a rien à envier d’avec celui de Robert des METALLICA; un son mélodique-djent, un air progressiste envoûtant, rafraîchissant et entraînant pour constater et critiquer les politiques actuels; un album hard prog puissant expérimentant un nouveau mélange de violence et de mélodies enivrantes, qui devient pour moi un top potentiel dans ce genre musical moderne.