
CHRONIQUE / REVIEW
Amplifier
Gargantuan

Releases information
Release date:
March 30, 2025
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Rockosmos
United Kingdom / UK
Alain Massard - April 2025
8,6
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AMPLIFIER groupe de space rock créé en 1999. Ce trio compose une musique extraordinaire flirtant avec celle de feu OCEANSIZE; le nom provient des sons amplifiés sur guitare. Une musique alt rock spatiale, ambiante avec des murs de sons et des réminiscences allant de NEU, PINK FLOYD, DEPECHE MODE et FOO FIGHTERS, avec du son de RIVERSIDE, du stoner, du hard. C’est sur la pente shoegaze qu’ils jouent dorénavant en proposant ce 8e album (12e si l’on ajoute leurs sessions). 20 ans de créativité et un retour aux sources space rock à jammer dans une forge isolée du Sussex; de l’énergie brute new rock synth-prog-métale rythmée pour un opus expérimental intimiste, captivant et avant-gardiste.
« Gateway » attaque franche de la batterie stroboscopique, vocal éclairé et sonorités psyché, vite rattrapées d’un synthé gras sortant de la guitare, envahissant; un son entraînant de lave à tessiture progressiste, attention pas prog dans le sens mélodique on est bien d’accord. Des réminiscences alt-rock sur ARCHIVE et OCEANSIZE; le final ambiant, des voix-off spatiales pour calmer ce déluge d’ouverture. « Invader » comme son nom l’indique, un son envahissant, réverbérant avec une barre de son monolithique sur un vocal cotonneux, lancinant. La batterie est pesante, oppressante, l’air vibrant à la manière d’un spot défectueux. L’impression d’être posé à côté d’un déluge, une scie musicale à bûcheronner des notes; final latent ambiant. « Blackhole » au son d’orgue solennel d’église désaffectée en mode spleen dark wave. La batterie de Matt met le feu avec cette envolée sur ses pads meurtris tandis que la guitare de Sel imite des claviers lancinants. Tout est amplifié ici pour donner cette impression de synthés alors que vous avez juste deux membres dont l’un avec une énorme planche à pédales. Le vocal augmente l’approche progressiste par son phrasé susurré monolithique, juste avant que la guitare ne sorte un solo digne des SIGUR ROS électrifié; son prenant, stressant, hypnotique. « King Kong » avec deux notes de l’intro faisant penser à SUPERTRAMP et les WHO. La batterie syncopée vient étendre son aura sur un mid-tempo bariolé de notes diffuses, sombres et paradoxalement mélodiques; des notes de synthé distordues digne des SIMPLE MINDS agrémentent ce morceau alors que cela sort d’un pédalier, bluffant. Une déclinaison dark wave malfamée avec l’apport envoûtant de la voix de Sel; la déclinaison se fait sur le grondement percussif et la guitare saturée avant le final en crescendo endiablé; gros titre en mur musical sur une variante hard psyché.
« Pyramid » avec l’intro au son saturé d’alarme apocalyptique; les fûts arrivent sur la même longueur d’onde, la guitare étant le vecteur pour assembler ces impressions. Le sentiment oppressant d’une menace musicale est à son paroxysme, il faut le vocal pour se relâcher un instant; les chœurs tribaux et la guitare électrique mi-saturée, mi-électrifiée à outrance construisent une pyramide sonore indestructible, imposante sur des cris de guitare d’animaux imaginés; du heavy space rock. Enchaînement sur « Entity » au rythme effréné, torturé, pour l’interlude dantesque; duo batterie guitare en émoi, extase, expérience phonique ultime. Enchaînement avec « Guilty Pleasure » ce qui conforte l’album sur le territoire concept. Le son est similaire, il se joue de nos oreilles par le vocal plus expressif; le riff est soit apoplectique soit tonitruant. Un son rock prog, grunge électrique enlisant où Sel tempère un tantinet la débauche ces sons-bruits avec sa voix elle aussi saturée semble-il; long fondu monolithique visqueux. « Cross Dissolve » repose les oreilles avec ce morceau planant où la batterie se pose, où le son lancinant se fige; toujours du mal à concevoir qu’il n’y ait pas de synthés dedans, comme ceux des premiers SIMPLE MINDS favorisant la transe musicale. Le plus ce chœur entêtant, hypnotique, répétitif qui scie l’espace, le découpe en notes éparpillées. « Long Road » vient clore cet album par une myriade de notes éthérées, envahissantes, hypnotiques et douces, lorgnant facilement sur le son typé d’OCEANSIZE. Un morceau réverbérant par sa structure, sa délicatesse et son crescendo onirique, le faisant idéalement déplacer l’atmosphère salvatrice sur des chœurs féminins en sus.
AMPLIFIER, groupe à part sur la scène progressiste, continue de défricher le son rock moderne d’aujourd’hui en proposant un opus électrique, amplifié, dans lequel chaque note semble boostée. Des sons tonitruants amenant à cauchemarder sur des espaces glacés, sinistres, sombres où les musiciens semblent jammer en transe. Sel vient saupoudrer de sa voix ces notes pour parfaire l’atmosphère de ce groupe unique toujours prêt à se renouveler. Animal, exaltant, animé et captivant, unique, amplifié. Le Vinyle propose donc des illustrations psychédéliques pour aider à voyager durant l’écoute. AMPLIFIER groupe au son unique se démarquant du rock, proposant du rock métal spatial électrique à la limite des ambiances stoner psychédéliques et éthérées. Excellent dans le genre.
* A noter « Evolution », « Spock's Harp » et « Gargantuan (Pt. 2) » en bonus sur le Vinyle que je ne peux parler vu l’absence dans le fichier.
PISTES / TRACKS
- 1. Evolution (1:43) *
2. Gateway (7:20)
3. Invader (5:24)
4. Blackhole (7:54)
5. King Kong (7:13)
6. Pyramid (6:20)
7. Entity (3:22)
8. Guilty Pleasure (8:03)
9. Cross Dissolve (6:30)
10. Long Road (6:54)
11. Spock's Harp (2:05) *
12. Gargantuan (Pt. 2) (12:24) *
(* on Vinyl & CD)
Total : 75’12’’
musiciens / musicians
- Sel Balamir / Vocals, guitar, bass
- Matt Brobin / Drums