DAYS BETWEEN STATIONS s’est formé en 2003 d’après le nom d’un roman de Steve ERICKSON. Du rock progressif bigarré, fruité, jazzy, des réminiscences d’avec YES, un album produit par Billy SHERWOOD, un membre d’XTC, une vocalise des PINK FLOYD, un beau pedigree. Ce 4e album est basé sur la bande originale de film, un documentaire sur l’artiste BOURDIER. Tous les morceaux instrumentaux sont donc des extraits de la bande originale prévue partant sur de l’art-rock cinématique mélancolique, permettant de naviguer sur des paysages éthérés, ambiants et salvateurs, Durga McBROOM en Guest vocal sur le dernier titre.

« Waltz for the Dead » entame à la Amélie POULAIN, souvenir de Yann et son accordéon magique, frais, tournoyant, fraîchement bucolique et français dans l’âme. « Proof of Life » suit, air langoureux à l’atmosphère asiatique sur un pad électronique. « Seeds » entrée symphonie pastorale, musique de chambre avec son air solennel, hautain, post-rock envahissant. « Unearth » piano sombre, vibration des notes avant le départ de la mélodie classique déclinant l’air ambiant de façon cristalline d’une beauté sidérale. « Intermission » comme son nom l’indique sur un moment électronique saccadé, vibratoire. « Stone Faces » moment introspectif avec la guitare égrenant ses notes tandis que le synthé les arrondit pour l’instant musical à la CARPENTER, DAFT PUNK, déconcertant.

« Paradigm Lost » suit, lente progression minimaliste new âge, son synthétique envahissant, hypnotique avec le pad électronique et la mélodie suave, guimauve, bonbon crémeux; souvenir mémoire des travaux de Wally BADAROU. Un solo guitare, le premier de l’album, vient égayer, ajoutant langueur, dynamisme et énergie. Le morceau de l’album pour sa créativité. « Ascend » arpège piano cristallin, air classico-romantico-mélancolique à user pour méditer, idéal en fond de documentaire, ça tombe bien. « Being » avec la voix éthérée de Durga sur un air légèrement pompeux, la batterie métronomique de Scott l’aidant dans ce morceau rythmé, entraînant. Un titre pour réfléchir sur les travaux de BOURDIER auquel cette chronique va vous faire donner envie de recherche. Le solo guitare rappelle le toucher délicat de Sepand avant le retour du piano basique éclairant le titre.

DAYS BETWEEN STATIONS au son ambiance musique de film avéré sur cet opus, dédié à Bill KAYLOR initiateur des sessions. Une bande son mélancolique, méditative qui change de l’atmosphère du groupe; un travail à la suite d’une commande documentaire. Un album intimiste favorisant l’introspection, la réflexion, invitant à rêver mais très éloigné du son typé du groupe aussi.