Ainsi donc nos vieux amis d’ECHOLYN sont de retour après un silence radio de presque dix ans. Comme il se doit et comme ils l’ont si bien démontré au fil du temps, la conversation musicale reprend avec le grand niveau de qualité auquel nous sommes habitués. Ce n’est pas un nouvel album, mais bel et bien deux que les quatre musiciens nous proposent. Est-ce pour se faire pardonner la longue absence ou parce que Euterpe, la muse de la musique, a flirté abondamment avec le groupe pendant des années ?

Dans mon autre chronique sur ces généreuses et savoureuses cartes de visite, je disais tout le bien que je pense de « Time Silent Radio II ». Je ne vous ferai pas languir bien longtemps et je vous dis d’emblée que « Time Silent Radio vii » est aussi un petit bijou. Son éclat est différent des deux longs morceaux offerts sur l’autre album. Cependant, les sept pièces brillent aussi à leur façon et embelliront votre discothèque, virtuelle ou réelle. C’est un album qui s’écoute facilement et qui offre un aspect de douceur, si je peux dire, et d’harmonie. La qualité des compositions et cet impact fait presqu’oublier la teneur progressive de l’ensemble. Mes premières écoutes de l’un comme de l’autre faisait pencher mon cœur vers « Time Silent Radio II ». Maintenant, entre les deux mon cœur balance. C’est un bien heureux dilemme.

Le 7 mars prochain, à l’instar de son album compagnon, il sera offert à tous les amis du groupe et ceux qui souhaitent le devenir. C’est 30 ans, jour pour jour, après la sortie de « As the World ». C’est aussi le même producteur qu’à l’époque, soit Glenn Rosenstein. On se souviendra du vent d’espoir que la signature d’un groupe progressif chez Sony avait fait naître dans les rangs des amateurs du genre. Un espoir déçu, particulièrement pour ECHOLYN qui a fermé boutique pour plusieurs années. Comme l’histoire du groupe le démontre, les envolées créatives d’ECHOLYN se signalent par des parutions rapprochées de deux ou trois albums en peu de temps. Ces sorties sont séparées par d’importantes intervalles. Ce qui fait en sorte que la discographie ne comporte que dix albums depuis la création du groupe en 1989.

Les sept chansons, 46 minutes de musique, portent sur des histoires de rencontres intimes ou lointaines, de joie, d'amour, de peur et de l'expérience éphémère et durable du temps. Le parti-pris mélodique est évident et caresse l’audition au point ou on se dit qu’à une autre époque, de telles chansons auront pu obtenir un succès à la radio. D’ailleurs on commence fort avec « Radio Waves » et ses mots tout indiqués : Quelle que soit la chanson que tu chantes, les paroles te suivront toujours. Je pense à la plus courte, « Silent Years », et à son efficacité. Que dire de « Cul-de-Sacs and Tunnels », si belle et avec des petites touches ELO, sinon que toute résistance est inutile. « Boulders on Hills » tranche un peu grâce à des accents plus rock et une certaine noirceur des paroles. Il y a aussi « On We Blur » que j’aime beaucoup avec un petit côté pop et les voix toujours au point et en harmonies mais qui camoufle des propos un peu sombres. « Tiny Stars », la plus longue, est probablement ma préférée. À tout le moins, lorsque j’ai rédigé cette chronique. Comme les autres, elle est haute en mélodie et les harmonies vocales y sont divines. Comment ne pas remarquer ce qui je crois est le plus long solo des deux disques, soit une guitare finement envoyée qui prépare une finale en douceur. De plus, j’aime l’espoir, jamais si loin, avec lequel se conclue le texte de la pièce : De tout ce poids naît un beau centre. Un diamant clignotant et une petite lumière à l'intérieur, à l'intérieur de toi.

Chers amis d’ECHOLYN, merci d’être passé. Vous êtes toujours la bienvenue peu importe le temps qui passe et les expériences que vous et nous vivrons, La musique, la vôtre, sera toujours notre trait d’union.