Le duo helvète FLAME DROP nous propose son second album avec ce "Beyond Cosmic Infinity" après leur premier effort discographique du début 2023 chroniqué à l'époque sur profilprog par mon confrère québécois Roberto CABRAL.

A l'écoute des deux premiers titres, les influences majeures qui s'en dégagent seront pour ma part le second ELOY "Inside", les PINK FLOYD pré "Dark Side of the Moon" ainsi que plusieurs Klaus SCHULZE comme "Picture Music" ou "Timewind" donc au cœur de la COSMICHE MUSIK, la partie conclusive de "Astral Projection" étant absolument superbe (9/10).

"Wonderland" (9/10) qui se présente à la suite est beaucoup plus rock, c'est la première fois où l'on entend la six cordes électrique de Roland HEGI qui mène la danse avec brio avec toujours une référence aux cousins teutons d'ELOY, plutôt la période dorée ("Dawn" surtout et à un degré moindre l'emblématique "Ocean"). Sur "Ascending" j'ai perçu un rythme faussement MOODY BLUES sans les voix, probablement involontaire, la guitare étant de nouveau mise en avant ainsi qu'un beau piano délié, celui de Felix WALDISPUEHL (8/10).

Battements de cœur pour la seconde longue pièce "The Cosmic Silence" et incontestable retour sur Klaus SCHULZE, le maitre de BERLIN doit se retourner dans son cercueil...le tout est accompagné d'une belle guitare slide puis plus électrique (à mi-chemin entre Anthony PHILLIPS et Steve HACKETT, l'un ne pouvant pas aller sans l'autre) et de synthétiseurs rêveurs et virevoltants (10/10), ma pièce favorite sur l'ensemble de l'œuvre.

"Legacy of Dreams" est plus mainstream, plus anecdotique tout en restant fréquentable (7/10). La plage conclusive "The Great Beyond" m'a fortement déplu à la première écoute je l'apprécie un peu plus dorénavant ! Trois minutes instrumentales, quelques voix off, le piano puis une excursion inventive parsemée de psalmodies féminines à partir de 4:50, un tout original et fort surprenant auquel ne s'attend pas l'auditeur lambda que je suis (9/10), ces vocalises me rappellent celles des SIMPLE MINDS sur "Mandela Day" ou sur "Biko" ce qui nous éloignent bien loin du potentat de départ, elles s'arrêtent juste après le passage des neuf minutes où la six cordes de Roland HEGI prend le relais pour une partie terminale échevelée et lyrique.

Comme l'a écrit Roland "progressive, imaginative, surprising…" nous avons effectivement pu le constater, une très belle réussite globale, mais attention tout instrumentale, donc ne conviendra pas obligatoirement à l'ensemble de notre lectorat.