FORGOTTEN GODS sort son 1er album de rock prog classique à zeste néo-prog, électrique et folklorique. Le groupe raconte des histoires pour peindre des images, baignées de textes sur les drames de la vie actuelle; musique touchante, langoureuse, progressive. Mark vocaliste nous emmène sur des terres néo prog symphonique avec Steve guitariste renommé ayant joué sur ARK montrant son savoir-faire.

« Alive » son rock prog mélodique énergique; clin d’œil à Neil PEART pour son amour de la moto, le morceau à écouter les cheveux au vent en traversant les Alpes, d’où l’intro typée. Un son facile d’accès, lorgnant l’AOR ça tombe bien pour rouler face au vent. C’est frais, optimiste dans le fond avec des synthés guillerets qui aident à régresser. « Pillars of Petra » intro latente, ambiante, orientale; on est descendu plus bas que l’Italie finalement. Un rappel de la naissance d’un état au milieu d’autres qui ne pouvait engendrer que des guerres. Stop pour la politique et plongeons : un morceau crescendique latent avec cette montée prog étalon; impressionnant ce piano délicat puis le solo guitare à Steve du même nom que celui d’IRON MAIDEN, pour heurter l’œil du lecteur. Des percussions enflent l’effet avant le break acoustique mi-parcours, le vocal phrasé à l’info propagandiste; la basse de Michael conforte le rythme évolutif électrique avant la nouvelle envolée guitare. Un instrumental mélodique et contemplatif avec un dernier break et la voix orientale, l’acoustique rappelant la montée explosive sur SAVATAGE. Le final atmosphérique digne d’une nuit sur le mont chauve me fait lever les cheveux accompagnés de la voix particulière de Mark; épique avec Rob Aubrey mixeur d’IQ et BIG BIG TRAIN. « Everybody's Hero » avec un autre clin d’œil à Neal héros du festival ‘Prog for Peart’ avec la ballade comme vie d’errance, un temps pour se ressourcer. Le son avec un clavier fruité et quelques réminiscences de RUSH sur la guitare; le final mélodique fleurant le son des EAGLES, nostalgie.

« Vigil » arpège et chœurs éthérés, à la frontière entre l’Orient et l’Ecosse; un son intimiste avec le sifflet folklorique sur ‘Amazing Grace’ de Peter qui arrache d’émotion. Le piano solennel rendant hommage à sa mère décédée, vie imprégnée d’amour, de chagrin mais aussi de force en retravaillant les souvenirs pour se booster ultérieurement. Un hymne pour garder l’empreinte de sa mère au firmament grâce à la parabole musicale. « Alone » mélodie triste sur le choix de vie d’une adolescente rencontrée, ballade au spleen dévastateur mais avec un solo chaleureux amenant l’apaisement. Une douce complainte sur des opportunités perdues, langoureux moment mis en scène pour se poser avec le clavier débordant d’un son guimauve avec un fondu monolithique repêché par Steve sur un solo jouissif. « Rose and Pink » sur l’orgue Hammond des PINK FLOYD planant, méditatif; le couplet plus énergique limite pop disco au backbeat envahissant lorgnant sur les sonorités de FRANKIE GOES TO HOLLYWOOD. Ce mélange détonnant avec la guitare marque un moment nostalgique du temps du prog doux, pop que l’on pouvait entendre sur les ondes. Un air haut, optimiste qui donne foi et énergie dans le futur avec ces mémoires gravées musicalement.

FORGOTTEN GODS, rock prog classique sans grande prétention autre que de diffuser de la belle musique romantique, nostalgique et mélodique. Une voix celle de Mark qui se prête au jeu entouré de bons musiciens pour faire rêver, un son sortant de nulle part qui dégage une maturité musicale, signe de leurs accointances avec les Dieux? L’album authentique, facile d’écoute qui permet de rappeler que le prog amène encore et toujours des sentiments musicaux intenses, d’autres raffinés, d’autres introspectifs, permettant de vivre des moments d’émotion à l’état brut. Simple, efficace, avec une pièce maîtresse à l’intérieur.