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CHRONIQUE / REVIEW

IQ

Dominion

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Releases information

Release date:

March 28, 2025

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Giant Electric Pea

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - April 2025

9,3

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Je confesserai avoir eu un moment d’hésitation à l’idée de faire une chronique sur le nouvel album d’un de mes groupes préférés. Pourquoi me direz-vous ? Un étrange mélange de la crainte d’une déception et de ne pas être à la hauteur. Mais une fois cette bulle passée, je suis devenu enthousiaste de pouvoir mettre un grain de sel au menu musical offert par IQ. C’est la première fois que le groupe espace deux productions par six années d’attente pour les amateurs. En effet, c’est en 2019 que paraissait l’album précédent, « Resistance », un album double. Ceci explique peut-être un peu cela. Toujours est-il que « Dominion » est une bien belle éclosion printanière.

« Dominion » souligne le quarante-quatrième anniversaire de la création du groupe britannique. La formation est la même que sur les deux albums précédents et quatre des membres sont de la formation originale. Cependant, les décennies d’existence du groupe et les aléas qui y sont associés font en sorte que seul le guitariste MIKE HOLMES a participé aux treize albums studios de IQ. Les autres membres fondateurs sont le chanteur PETER NICHOLLS, le batteur PAUL COOK et le bassiste TIM ESAU. Le claviériste, NEIL DURANT, s’est joint au groupe en 2010. Depuis lors, les cinq musiciens offrent une formidable cohésion musicale, tant en spectacle que sur disque. Cet album le prouve hors de tout doute.

L’écoute attentive de cet album, où la voix distinctive et reconnaissable de PETER NICHOLLS est toujours forte et juste, m’a fait comprendre que mon appréhension était injustifiée. D’emblée, « Dominion » constitue une autre valeur sûre ajoutée au catalogue du groupe. Si vous faites un sondage auprès des amateurs, vous obtiendrez diverses réponses quant à leur favori. J’avoue avoir un préjugé favorable pour « Dark Matter » suivi de très près par « Road of Bones ». En plus, j’ai eu le grand plaisir de voir ces albums présentés en spectacle. J’ai mentionné « Dark Matter », et bien le nouvel album propose un découpage musical un peu similaire, tout comme le premier, « Tales from the Lush Attic », d’ailleurs. À savoir, une excellente suite d’une vingtaine de minutes, un long morceau de plus de dix minutes et trois autres pièces plus courtes. Voici ce que MIKE HOLMES nous en dit : En fait, on a écrit beaucoup plus de morceaux pour « Dominion », mais ce choix de chansons, et leur ordre, me semble cohérent. Même à l'ère du streaming, j'aborde toujours une nouvelle sortie d'IQ avec une idée de face A et de face B en tête – le choix et l'agencement des chansons pour « Dominion » me semblent tout à fait dignes d'un album classique. Je sais, j'utilise le jargon des ‘vieux’ !

Le titre de l’album, et certains des thèmes abordés dans les chansons, s’inspirent du poète gallois Dylan Thomas et de son œuvre de 1933, « And death shall have no dominion ». Comme NICHOLLS l’a souligné en entrevue au début du mois de mars : Il faut faire le meilleur usage du temps dont nous disposons pour créer la meilleure vie possible. Le temps et la santé sont nos biens les plus précieux. Je suis bien d’accord avec lui, vivre le moment présent est quelque chose que je mets en pratique depuis la perte d’êtres chers trop vite disparus. Entre la découverte de ces cinquante-trois minutes et l’écriture de ces lignes, j’ai écouté cet album des dizaines de fois. Je peux vous dire que le groupe ne change pas sa recette gagnante. De toute façon, IQ est plus connu pour sa musique et leur son caractéristique, heureux mariage de néo-prog et de progressif symphonique, que pour son parcours d’innovateur. Ce que je sais déjà, c’est que « Dominion » s’inscrit dans mon top 5 du groupe. La suite « The Unknown Door » met la table avec le repas principal. Sur ce morceau, comme ils le font souvent, le groupe prend le temps de nous mettre en appétit, de nous faire saliver. L’intro est lente, un peu solennelle. Normal, puisqu’on entend en sourdine la déclaration de guerre à l’Allemagne du premier ministre Neville Chamberlain. Ce début est aussi marqué par la voix posée, claire et belle de NICHOLLS. Après trois minutes, une pulsation électronique transforme l’ambiance avec HOLMES qui égraine de jolies notes. Puis après la mise en place de tous les musiciens, un groove bien appuyé par l’irrésistible rythmique COOK/ESAU propulse le morceau. Cette suite à l’instar de « Narrow Margin » ou « Harvest of Souls », par exemple, nourrit notre appétit prog. Chaque instrumentiste propose son ingrédient savoureusement agencé. Les passages instrumentaux et les sections chantées s’enchaînent pour donner un goût exquis à notre écoute si je peux dire. Les lignes de synthétiseur et l’orgue de NEIL DURANT, le jeu de guitare de HOLMES, à la fois discret et … pourtant si évident, NICHOLLS qui nous touche droit au cœur, tout est là. Il ne faut pas oublier la poussée un peu démentielle à mi-parcours, avec l’accalmie qui suit et la reprise enivrante. Tout, je vous dis ! Même avec plus de vingt minutes, la pièce est vite passée et c’est une réussite totale.

Une courte et jolie balade, « One of Us », permet de reprendre notre souffle mais pourrait laisser quelques personnes sur leur faim. Pourtant la combinaison voix et guitare sèche, on entend les doigts glisser sur le manche, offre l’impression d’être en présence des musiciens. « No Dominion » revient combler notre besoin d’un IQ plus affirmé, mais avec une mise en place en douceur et un tempo plutôt lent. Ce qui donne encore plus de puissance et de présence au solo de HOLMES et aux dernières minutes symphoniques à souhait. Un plat typique de ce qu’IQ peut nous concocter. « Far From Here » nous donne l’impression de nous attabler de nouveau devant un repas principal. Encore une fois, IQ nous paye la traite. La basse bien claire de ESAU, les roulements de COOK marquent le coup. DURANT nous fait encore la démonstration de son talent, au synthétiseur notamment, et la voix de NICHOLLS ne dénonce pas sa soixantaine. Voici clairement une pièce de résistance du groupe avec une finale en finesse et en beauté.

« Never Land » est en quelque sorte un dessert en deux sections. La première moitié est plutôt en douceur et, une fois encore, très belle. À mi-chemin, la batterie accentue la saveur et amplifie l’émotion associée à la perte d’un être cher. Une superbe mélodie de bout en bout. HOLMES et DURANT y apportent des touches exquises. « Dominion » combine tout ce que l’on peut espérer de IQ. On y trouve les émotions offertes par le chant de NICHOLLS qui confirme d’ailleurs qu’il sonne comme il l’a toujours souhaité. Des musiciens en pleine possession de leurs moyens, et unis par une complicité qui s’entend, font également partie du festin. Finalement, il y a aussi des mélodies à la hauteur de nos attentes qui sont valorisées par les écoutes multiples. Je souligne aussi une production à la hauteur avec un découpage réussi des instruments et une qualité de son qui rend l’écoute éminemment plaisante. Alors chers amis musicaux, mordez à pleine dent dans ce nouveau IQ. Nous savons tous que l’appétit vient en mangeant. Soyez certain que les écoutes répétées alimenteront votre appréciation.

PISTES / TRACKS

    1. The Unknown Door (22:34)
    2. One of Us (3:11)
    3. No Dominion (6:25)
    4. Far from Here (12:44)
    5. Never Land (8:16)

musiciens / musicians

- Peter Nicholls / Lead & backing vocals
- Michael Holmes / Guitars, producer
- Neil Durant / Keyboards
- Tim Esau / Bass, bass pedals
- Paul Cook / Drums, percussion

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