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CHRONIQUE / REVIEW

Karmakanic

Transmutation

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Releases information

Release date:

March 7, 2025

Format:

CD, Digital

Label:

From:

Reingold Records

Suède / Sweden

Serge Marcoux - April 2025

9,1

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Le point de départ, c’est le titre, « Transmutation ». En alchimie, c’est la transformation d’une chose en une autre, le plomb en or est l’exemple cliché. En physique, c’est le changement d’un atome en un autre. Ultimement, c’est donc une métamorphose. Ce dernier point peut s’appliquer au groupe KARMAKANIC, musique et musiciens, mais aussi et surtout à son leader, JONAS REINGOLD. On a pu entendre le changement qu’il a apporté au FLOWER KINGS à partir de « Space Revolver » jusqu’à « By Royal Decree » mais son propre univers musical s’est transformé aussi à partir du moment où il est devenu un accompagnateur de STEVE HACKETT.

Une modification notable pour KARMAKANIC, c’est le rôle de plus en plus polyvalent et assumé de JONAS REINGOLD et une participation moindre du chanteur des cinq premiers albums studio, GÖRAN EDMAN. Dans une certaine mesure, il en est de même pour le guitariste KRISTERN JONSSON et le claviériste LALLE LARSON. Mais la modification qui frappe aux yeux, et surtout aux oreilles, sur « Transmutation », c’est l’abondance et la qualité des invités que l’on retrouve sur les sept morceaux de l’opus. Vous voulez des batteurs ? Pourquoi pas CRAIG BLUNDELL, NICK D’VIRGILIO et SIMON PHILLIPS. Il faut de la guitare bien sûr, alors STEVE HACKETT, LUKE MACHIN ou RANDY MCSTINE pour en nommer quelques-uns. M. REINGOLD joue des claviers mais ce serait une bonne idée d’ajouter ANDY TILLISON, ROGER KING ou TOMAS BODIN par exemple. Pour le chant, il y a M. EDMAN mais si nous avions les voix de JOHN MITCHELL, RANDY MCSTINE et DINA HÖBLINGER, ce serait bien. Vous ais-je mentionné le saxophone de ROB TOWNSEND sur deux morceaux ? En plus, cette énumération n’est pas exhaustive.

Le premier et le plus court morceau est une réelle boule d’énergie instrumentale qui surgit des haut-parleurs, tel un geyser. « Brace for Impact », l’intro de feu de l’album, est menée par l’orgue délirant de TILLISON, la basse hargneuse de REINGOLD appuyée par un PHILLIPS speedé. JONSSON ne laisse pas la guitare se faire distancer et LARSON y va d’un solo dans la même veine. Pour reprendre notre souffle, nous accueillons avec plaisir le piano du jazzmen autrichien GERI SCHULLER. Avec « End of the Road », nous sommes ailleurs et cet endroit est superbe. Les belles voix de JOHN MITCHELL (ARENA, FROST, LONELY ROBOT et Cie) et RANDY MCSTINE se partagent la faveur de nos oreilles. Ce morceau à haute teneur mélodique fleure bon l’espoir et la joie de vivre. Le solo de LUKE MACHIN (THE TANGENT) agrémente parfaitement le morceau. Écoutez la poussée musicale menée par la guitare peu après la sixième minute. Toute résistance est inutile. Un morceau comme je les aime.

JONAS REINGOLD qui a composé paroles et musiques pour les sept morceaux démontre une autre facette de son talent avec « Cosmic Love ». Une histoire d’amour cosmique s’offre à nous sur un tempo rapide. Le son est moderne avec néanmoins quelques petites touches des années 80. REINGOLD tisse un canevas rythmique approprié avec l’aide de CRAG BLUNDELL (FROST, STEVEN WILSON, STEVE HACKETT). Le chant de MITCHELL est en phase avec cette météorite musicale. « We Got the World in our Hands » s’ouvre avec guitare sèche et influence folk. Une chanson qui offre aussi un message positif, une musique entrainante et c’est ce dont nous avons besoin. Le traitement des différentes voix est fait harmonieusement et donne une touche savoureuse. La guitare de KRISTER JONSSON fait aussi du bien et du bon. Et, il y a un je-ne-sais-quoi à la FLOWER KINGS. Bon sang ne saurait mentir. Merci JONAS de nous dire que : Nous avons le monde entre nos mains et il nous attend. Pour le morceau suivant, on change encore de registre avec une introduction guitare sèche, basse fretless et accordéon. Le chant un peu feutré de MITCHELL et le début acoustique de « All that Glitters is Not Gold » ne raconte pas toute l’histoire. Car plus la pièce avance, plus le son devient inquiétant, plus noir et plus lourd. Cela n’empêche en rien d’y retrouver un refrain accrocheur, une fois encore. Cela donne aussi plus de force au premier solo de saxophone de ROB TOWNSEND (STEVE HACKETT). Son autre intervention près de la fin est plus nerveuse et déjantée et savamment accompagnée par l’orgue de TOMAS BODIN (THE FLOWER KINGS, THE MASTER’S BREW) en trame de fond avec la puissante rythmique BLUNDELL/REINGOLD.

La suivante est « Gotta Lose that Ball and Chain » avec le chanteur original de KARMAKANIC, GÖRAN EDMAN. Un morceau au tempo plutôt lent qui offre une première moitié plutôt acoustique qui s’électrifie par la suite y allant même de quelques riffs assez hard. Ce n’est pas un morceau qui m’a le plus accroché mais il ne dépare pas cet excellent album. Finalement, la pièce titre n’est pas que la plus longue. À mon goût, c’est la meilleure. En effet, cette suite qui totalise près de vingt-trois minutes est un régal du début à la fin. Le chant est partagé entre JOHN MITCHEL et DINA HÖBLINGER, voire en duo. Leurs interventions constituent une force de ce morceau. Mais que dire des musiciens ? NICK D’VIRGILIO offre un jeu de batterie à la fois nerveux et assuré. Il est génial dans le break musical, vers la quatorzième minute, qui lorgne un tantinet vers le jazz-fusion. Le groove qu’il assure avec JONSSON à la guitare et REINGOLD à la basse est enthousiasmant. Lorsque les claviers s’ajoutent, ça devient jouissif. Sur ce morceau, les claviers sont gracieuseté de ANDY TILLISON et ROGER KING, merci messieurs. Mais vers la septième minute, le premier break instrumental plus calme est mâtiné d’une influence des FLOWER KINGS du plus bel effet. Il est agrémenté d’un piano un peu de jazz de M. SCHULLER. Parlant de délicatesse, il faut mentionner l’intervention fort jolie de STEVE HACKETT à la guitare aux cordes en nylon et ce, après la deuxième envolée instrumentale. Elle permet de reprendre son souffle et sert de canevas au chant de MITCHELL qui lance la dernière partie de la pièce. Quelques instants plus tard, c’est au tour d’un chœur magnifique, touchant, fédérateur de s’immiscer dans le mix. Puis, Les instruments s’additionnent, JONSSON ajoute force et beauté avec un soli envoutant. Les chœurs reprennent et c’est un baume pour le cœur et l’âme. Le genre de moments qui gonflent le cœur et transforme l’écoute en émotion, un peu comme sur « Love is the Light » de BIG BIG TRAIN. Cette section nous transporte sur une fin somme toute classique mais simplement parfaite. Je pourrais aussi vous parler de la trame narrative qui est on ne peut plus significative. Jugez par vous-même : Il suffit d'un idiot, Pour guider les sourds et les aveugles, Pour faire une idiocracie, Et au nom de Dieu, Et au nom des nations, Vous vous endormirez, Pour trouver votre véritable salut. Mais au-delà de cette critique sociale, il y a aussi des messages porteurs de lumière, d’humilité et d’espoir dans ce morceau.

Plus de vingt après la création de KARMAKANIC et neuf ans après la parution de « Dot », JONAS REINGOLD démontre éloquemment quel musicien, compositeur et producteur il est devenu. Je laisse JONAS, le leader de ce projet, conclure ma chronique pour vous convaincre d’écouter ce bel et bon album : Je me pince en voyant qui joue sur cet album – mes héros ! Je suis vraiment touché et reconnaissant pour leurs contributions. C'est un projet commun. Je plaisante souvent en disant que KARMAKANIC est l'équivalent progressif du FC Barcelone : seulement les meilleurs joueurs à bord.

PISTES / TRACKS

    1. Brace for Impact (2:33)
    2. End of the Road (10:22)
    3. Cosmic Love (4:56)
    4. We Got the World (7:53)
    5. All that Glitters is Not Gold (6:38)
    6. We Gotta Lose this Ball and Chain (6:23)
    7. Transmutation (22:53)

musiciens / musicians

- Jonas Reingold / Bass, Keyboards, Electric Guitar, Vocals (2,7), Backing Vocals (3,4,6), Fretless Bass (5)
- Krister Jonsson / Lead Guitar (1,4-7)
- Göran Edman / Lead Vocals (6)
- Lalle Larsson / Keyboard Solo (1), Keyboards (7)

With:
- Andy Tillison / Hammond Organ (1,7), Clavinet (1)
- Simon Phillips / Drums and Percussion (1,2,4,6)
- Jan-Olof Jonsson / Acoustic Guitars (2,7)
- Luke Machin / Solo Guitars (2), Nylon Acoustic Guitar (2)
- John Mitchell / Lead Vocals (2,5-7), Vocals (3,4), 12-string Guitars (4)
- Randy McStine / Lead Vocals (2), Guitars (3,4), Backing Vocals (3,4), 12-string Acoustic Guitars (4)
- Geri Schuller / Piano (2,5,7)
- Craig Blundell / Drums (3,5)
- Dina Höblinger / Backing Vocals (4), Lead Vocals (7)
- Lelo Nika / Accordion (5)
- Markus Lukastik / Flute (5)
- Rob Townsend / Tenor and Soprano Saxophone (5,7)
- Tomas Bodin / Keyboards (5,6)
- Sven Cirnski / Electric Guitars (6)
- Nick D'Virgilio / Drums (7)
- Steve Hackett / Nylon Acoustic Guitar (7)
- Amanda Lehmann / Backing Vocals (7)
- Roger King / Keyboards (7)

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