
CHRONIQUE / REVIEW
Moonshine Blast
Realm Of Possibilities

Releases information
Release date:
February 8, 2025
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
France
Alain Massard - February 2025
9,3
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MOONSHINE BLAST créé en 2012, des copains de lycée orientés pop/rock à leur départ avec même des voix growls sur leur 1er album; un peu de MARILLION pour le clavier à la KELLY et le vocal hogarthien et du ANATHEMA me faisant dresser l’oreille agréablement. Du GENESIS, SUPERTRAMP et les WHO en filagramme. 6 ans plus tard la présence de Colin EDWIN, Pat MASTELOTTO et le mixage par Bruce SOORD aux manettes, bref de quoi interloquer un tantinet. Tellement bon à la première écoute que je doutais que ce soit un groupe français; bref voyons voir.
« Realm of Possibilities » et le son moderne, alternatif, plus rock électrique, un nectar innovant et énergique. « Cruel Immission » arpège piano et guitare acoustique, un air de CABREL ressenti au départ, de la délicatesse. Après cette intro intimiste la déclinaison prog métal se fait jour, acide, aigue, de la dynamite aiguisée, jouissive, grasse, entraînante, tiens un peu d'OCEANSIZE au loin. Le riff métal vient se ficher en plein dans ce morceau qui me fait déhancher, le pied intenable. « Only You » sur un groove à la PINEAPPLE THIEF, un zeste d'OSI et les PORCUPINE TREE du départ, ça fleure bon le sang frais. Le break avec pad incisif doublé d'un éclair guitare et l'oreille qui reste aux aguets; c'est juste parfait ce son dérangeant bizarrement et agréablement. « No Exit » enchaîne, du WILSON en ligne de mire mais avec un air fluide pop love song rageuse et le solo clavier de Nicolas, oui il n'y a pas que la guitare ici; ébahi. « Liquid Feels I » en 2 phases, air crooner d'un CANTAT au meilleur des NOIR DESIR; un bon son rock sale et saccadé qui se met en branle d'un coup, les pads de Thomas très efficaces. Du rock garage avec une touche heavy qui fait froncer les sourcils, un courant rock digne d'un petit fils des LED ZEPPELIN au courant atomique. « Liquid Feels II » enchaîne avec la partie instrumentale, batterie et piano aérien, tel un Joe JACKSON réincarné. Le synthé pousse faisant sa place, le riff guitare nerveux de Nicolas l’épaule. Il éclaire la scène avant le break jazzy, sud-américain; ça groove comme sur un BRAND X décomplexé avec le retour de la guitare survitaminée cette fois. La baffe pour ce prog rock alternatif comme il faut. « Broken Arrow » entame jazzy soul pour claquer des doigts et partir sur du rock, celui des 90, un peu de Gabriel avec des consonances prog. Du rythme avec l'énergie du désespoir, l'espoir d'avoir un break géant; il arrive envoûtant, entraînant. A la limite indescriptible, avant-gardiste avec des cloches olympiennes finales. « Strangled » changement de style avec un son daté 80, le temps du heavy métal. Le riff fait dodeliner, on est électrisé, tiens les DEF LEPPARD pour ce refrain réverbérant et ces voix-off. Le pied chauffe à bouger, on est sur du hard nouveau 2025, on bouge et on reste aux aguets pour ne pas se perdre dans ce méandre progressiste ensorcelant.
« Fractal » intro découpée, fractale, le rythme sur les RAGE AGAINST THE MACHINE et le son nerveux d'un SMASHING PUMPKINS pour la basse hypnotique. On continue de bouger fort c’est ça le plus de cet album. La variation demandera moult écoutes pour dompter ce morceau tel ce break avec chœurs grégoriens à base de didjeridoo et de cris; bref envoûtant. Un long crescendo mantranique, un clavier à la MANFRED MANN des 80, le cri de Nicolas et cette montée post progressiste brûlante. « Under Control » remet les pieds à terre avec cette déclinaison électronique, pop rock infusé d'une mélodie à faire fondre une bonne sœur. Douceur du groove synthé dénotant sur l'album, faisant tendre l'oreille en cassant les repères du prog, du rock, de la musique actuelle. Le break haché phrasé avec la basse prégnante, une touche d'électro new-wave, un riff teigneux, je suis sous contrôle; différent et fabuleux. « The Cell » pour la pièce épique, un ‘Anesthetize’ électrique, électro et progressiste, idéal pour s’immerger; Du pad et la latence, la guitare gilmourienne faisant fondre, le vocal doux préparant à la transe. Le crescendo avec le son qui enfle et le synthé qui imprime le rythme; soyons clair, un creuset musical, nerveux, électrique, éclectique, hypnotique. Un zeste de folie sur du LEPROUS avec du synthé moderne. Le crescendo part en post dark-wave, fabuleux j'en invente des tiroirs musicaux; la montée est facile, électro-compulsive. Mi-parcours et ce mélange rock prog anglican boosté par un rythme teutonique; un crescendo énergique qui enfle, n'arrête pas, la voix faisant partie intégrante du titre. La basse hypnotique et le synthé gras lorgnent sur un Gary NUMAN. L'ambiance devient solennelle, éthérée, doublée d'un solo guitare divine. Le final adorable avec tant de beauté, une voix et un chœur langoureux se noyant dans un énième solo guitare limpide, spleen. Du prog et de la new-wave pour la fusion rêvée. « When the Wind Blows » pour la ballade acoustique authentique, crue avec la sensation de la voix féminine, ce Nicolas possède un organe vocal singulier. Le titre final pour souffler après tant d'émoi; une douce comptine mélancolique égayée d'un frappé jazzy, des chœurs chaleureux, à la limite de l'unplugged avec le synthé montrant son importance. Un dernier solo guitare fondant amène à l'extase, un peu de Jeff BUCKLEY au loin pour mourir noyé, heureux après cette découverte.
MOONSHINE BLAST l’a compris : aux royaumes des possibilités il faut prendre des risques, ils l’ont fait. Après les réminiscences d’un WILSON, PINEAPPLE THIEF voir d’un RADIOHEAD recherchées on trouve un album dégoulinant de vie musicale, de création, de fusion. Un son moderne, transcendant, ambitieux qui invite au voyage polymorphe, onirique, métallique, électronique et mantranique. Des titres variés qui permettent de magnifier leur démarche de fusionner le meilleur de ces dernières décennies. L’album de ce début d’année qui va rester dans mon top annuel assurément. Pour fans de MOONSHINE BLAST en fait.
PISTES / TRACKS
- 1. Realm of Possibilities (4:00)
2. Cruel Immission (7:32)
3. Only You (3:43)
4. No Exit (5:46)
5. Liquid Feels I (3:52)
6. Liquid Feels II (4:30)
7. Broken Arrow (5:40)
8. Strangled (4:01)
9. Fractal (7:55)
10. Under Control (6:23)
11. The Cell (16:01)
12. When the Wind Blows (5:59)
Total : 75’22’’
musiciens / musicians
Nicolas Duke: Chant, piano, claviers, guitare acoustique
Gabin Rock: Guitare, chœurs
Renaud Lyabastre: Basse
Thomas Zecchinon: Batterie, percussions
Avec:
Colin Edwin: Basse
Pat Mastelotto: Batterie