
CHRONIQUE / REVIEW
Rainbow Face
Enjoy This Ruin

Releases information
Release date:
December 6, 2024
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
USA
Mario Champagne - February 2025
8,4
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Originaire de Portland en Oregon, RAINBOW FACE, qui existe depuis 2015, présentait en Décembre 2024 leur deuxième effort qui fait suite à l’album de 2020, « Stars’ Blood », qui fut généralement très bien accueilli par la critique spécialisée. Fer de lance du mouvement progressif dans leur région, ce quatuor talentueux qui a presque entièrement généré collectivement la musique de cet album, sauf pour quelques titres, qui demande un certain effort pour s’y acclimater car RAINBOW FACE propose une œuvre puissante qui intègre certains aspects de rock très bruyant, de math rock et de post-punk dans cette démarche réellement progressive, soit un hybride « prog punk» doux qui qualifie ce collectif de « version américaine du groupe britannique BLACK MIDI » ! Sur cet album, le groupe introduit un nouveau batteur expérimenté, Connor REILLY, connu pour sa participation avec d’autres formations dont THE MERCURY TREE, GRECO BASTIAN, et VENTIFACTS».
Représenté par une superbe pochette qui affiche une œuvre du peintre Yui SAKAMOTO, cet album comprend sept chansons peu conventionnelles et pas faciles d’approche, où pour ma part le plaisir émerge des longs ponts musicaux complexes où les rythmes tourbillonnent, en constante évolution, aux changements drastiques, passant du léger au lourd, du mélange bruyant à la clarté sonore limpide, avec des ambiances d’où émergent la noirceur, l’urgence et une théâtralité émotionnelle colérique et énergique, mais en s’assurant d’y instaurer suffisamment de « groove » pour que cela reste captivant et digeste.
En effet, vu que c’est complexe, et pas tout le temps très mélodique, il y a un effort certain à faire pour s’immerger dans cette œuvre à la cohésion serrée qui se démarque du « Prog » traditionnel et qui affiche une personnalité très forte et distincte. Déjà, le chant de Jack ROSE demeure très particulier et pourra diviser, surtout dans les moments où les mots déferlent à en devenir incompréhensibles. Pour ma part, après de multiples écoutes, on s’y fait mais même si ce n’est pas la plus grande voix, elle sied bien au genre avec son ton monocorde, et j’ai trouvé qu’à plusieurs moments ROSE semble glaner dans les tonalités de désespoir d’un certain Robert SMITH (THE CURE).
La plupart du temps tous les instruments sont à l’œuvre, offrant un mur du son intense, mais lors des accalmies, périodes bénites, ils se passent de bien belles choses pour relancer la tempête dans d’autres directions. Les périodes chantées sont généralement courtes ce qui fait qu’il y a beaucoup de place aux développements musicaux, et vous remarquerez peut-être comme moi, que le bonheur prend forme vers le milieu et les trois quarts des morceaux, dans ces ponts où l’inventivité n’a pas manqué. Pour ce qui est des introductions, chacune est bien caractérisée, offrant de courts instants de surprises, de fausses pistes, car cette équipe vous entraînera ailleurs de toute façon. Une note spéciale pour le premier titre, qui ne représente en rien la suite, car on croirait entendre les TALKING HEADS en mode cauchemardesque. Cela aura ou non des fans. Il y aussi quelques moments chaotiques franchement punk où la rage explose, mais cela n’est pas nécessairement désagréable.
En tout cas, cela devrait plaire fortement aux amateurs d’éclectisme, de KING CRIMSON, de MOON LETTERS, de BLACK MIDI, des CARDIACS, de SLEEPYTIME GORILLA MUSEUM, et pourquoi pas, de THE CURE. Seul bémol, l’enregistrement où l’on aurait pu faire mieux, mais décidément, un groupe à suivre, car dans le même sillon que MOON LETTERS, à la recherche de nouvelles voies. Un groupe qui n’a pas peur des compositions compliquées où tout se mélange dans un cyclone, mais qui est aussi capable de rendre des passages clairs et suffisamment ambitieux pour plaire à l’amateur de « Prog » à la recherche de pépites ! Titres préférés : Les 5 dernières chansons sont très intéressantes, mais « Virus », «Ransom » et « Drown » ressortent du lot. Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
- 1. Left Behind (6:26)
2. Automation (4:35)
3. Virus (8:13)
4. My Crusade (5:02)
5. Borders (4:50)
6. Ransom (7:34)
7. Drown (8:06)
musiciens / musicians
Salvador ALTAMIRANO-FARRELL - Keys, Synthesizers & Art Design
Connor REILLY - Drums
Dominique REVENEAU - Bass
Jake ROSE - Guitar, Vocals & Lyrics