ROLF ZERO c’est ce groupe instrumental de Brisbane en Australie qui a finalisé plein de matériel musical composé sur une quinzaine d’années et nous les offre en série. J’ai aussi révisé leur avant-dernier ‘Grudge Party’ tout récemment. Avec POSEIDON, le groupe revient à un album concept centré sur le dieu de la mer. Les pièces sont plus longues, sombres et puissantes. Très symphonique et grandiose, le jeu de chat et de souris entre les claviers un peu et les guitares amplifiées est remarquable de même que les atmosphères avec chœurs artificiels et encore des bruits en effets spéciaux pour ajouter encore plus d’ambiance. Donnez-vous aussi la peine de suivre le batteur qui fait tout un travail en arrière-plan.

‘Poseidon’ met la table avec un introduction menaçante comme une tempête mais on démarre vraiment avec ‘Medusa’ un hymne bien senti avec des cordes en leitmotiv et des guitares agressives. ‘Elysium’ en deux parties est tout à fait du rock symphonique comme Wakeman en offrait à l’époque. ‘Beneath The Gates of Scæan’ calme la mesure, un peu tout comme ‘Hector and Andromaque’ qui le suit, de belles ballades avec guitares sèches et piano et un beau solo de synthé. ‘Metaxa’ reste dans la thématique grecque mais détonne avec son harmonica. Même son de cloche pour ‘Waltzing Mathilda’ qui n’a pas sa place. On termine avec ‘Ailurophobia’ (la peur des chats en passant) qui est assez revient au style de l’album mais ne s’inscrit pas en continuité. On n’a un peu l’impression que l’album finit en queue de poisson !

Tout de même un effort louable et à part quelques choix éditoriaux douteux un obtient un album valable, bien tourné et qui devrait plaire aux amateurs de rock progressif symphonique. Il sera intéressant de voir ce que le groupe fera avec du matériel neuf ou du matériel testé sur scène. A suivre.