UNTOLD STORIES, quezako ? Une nouvelle formation venant de SOFIA capitale de la BULGARIE initiée à l'hiver 2022 par Daniel ELISEEV - MARINOVSKI connu jusqu'alors pour son projet en solo le Daniel ELISEEV PROJECT. UNTOLD STORIES est-il un groupe de rock progressif ou plus simplement de rock mélodique ? Daniel ELISEEV lui-même présente son groupe comme un brassage entre de l'art rock, du space rock, du rock psychédélique...allons voir cela de plus près.

Disons-le tout de suite un titre m'énerve profondément le second "Fly Away" (5/10) extrêmement répétitif au niveau du chant et pas du tout progressif ni mélodique d'ailleurs. La pièce d'ouverture "Broken Light" prend rapidement une direction ‘’énergico’’ en opposition avec un chant léger et aérien (Boil KARANEYCHEV), un tantinet chanson qui peut là aussi déranger, une pièce somme toute pas très progressive, acceptable sans plus (7/10), sauvé par un bon solo de six cordes après la cinquième minute.

Branle-bas de combat et changement du tout au tout avec la plage éponyme qui suit et ses dix minutes dix-neuf, comme si nous n'avions pas affaire à la même formation ! Du beau, du grand progressif à tendance symphonique dès l'entame avec une rythmique en fusion à la DREAM THEATER, une guitare véloce, une interprétation vocale détachée et agréable, le seul titre que Daniel ELISEEV ne compose pas seul mais avec le concours du claviériste Nikolay SAMARDJIEV, il y a de quoi se poser des questions....(10/10), quel dommage que le reste de l'album ne soit pas de ce niveau, j'ai personnellement trouvé une filiation avec le disque d'OVERHEAD "Metaepitome", allez savoir pourquoi.

"The Power of Forgiveness" qui suit s'avance également vers une musique éthérée, facile d'écoute, un rock mélodique plus que progressif où la guitare de Daniel ELISSEV fait feu dans le dernier tiers (8/10), sur une belle partition de claviers, une fin trop abrupte à mon gout. ‘’Faces" s'inscrit dans la même veine et débute avec une guitare hispanisante, avant un décollage vers le théâtre des rêves comme le morceau titre, une pièce instrumentale bienvenue, qui accueille quelques mesures jazzantes dans sa seconde moitié (9/10), originale à défaut d'être inoubliable. L'antépénultième "Piece of You" et l'avant dernière "Purple Lake" s'avèrent trop "chanson" pour moi, deux autres fautes de gout en ce qui me concerne (6/10), rien de progressif là-dedans...

La plage conclusive "Bloody Moon" est bien meilleure, comme si Daniel était plus à l'aise dans les compositions étendues que dans les titres courts ? Peut-être cette lune sanglante est-elle trop chantée ? (8/10), c'est le reproche que je fais souvent parce que j'apprécie les partitions instrumentales.

Impression globale mitigée pour ce disque, comme si Daniel ELISEEV avait hésité entre "chansons" et titres progressifs, je n'ai rien trouvé de psychédélique dans ce "Wind and Memories" contrairement à la présentation qui a été faite en amont par le groupe sofiote.