top of page

CHRONIQUE / REVIEW

Jack Dupon

La République Dominicale De Zoo

AGHORA.jpg

Releases information

Release date:

May 1, 2021

Format:

Digital, CD, Vinyl, Cassette

Label:

From:

La Boite à Malice

France

Guillaume Desmeules - May 2021

8,1

Facebook_logo-7.png

TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

Certains artistes ou albums prog, surtout dans le monde du RIO ou avant-gardiste, sont plus difficiles d'approche que d'autres. Il faut parfois les réécouter plusieurs fois avant de pouvoir apprivoiser la bête. Je suis habituellement quelqu'un qui n'a jamais été repoussé par la musique abstraite, absurde ou chaotique ; bien au contraire! Cependant, le groupe que je vous présente ici a réussi à me faire perdre tous mes repères avec l'écoute de leur dernière parution, qui fût aussi mon introduction à leur univers. Mais qui diantre a-t-il pu réussir un tel exploit?

Il n'est pas nécessaire de leur demander : « Au fait, lequel de vous est Jack? » car JACK DUPON n'est en fait qu'un personnage qui prend vie que lorsque nos 4 protagonistes, Gregory POZZOLI à la guitare, Arnaud M'DOIHOMA à la basse, Philippe PREBET à la guitare et Thomas LARSEN à la batterie, unissent leur force ; comme dans la série animée “Voltron”. Créé en 2004, le groupe de Clermont Ferrand en France sorti en 2006 leur premier effort, “L'africain disparu”; un album instrumental démontrant un aspect stoner rock psychédélique avec de long solo hypnotisant. C'est avec la sortie de “L'échelle du désir” 2 ans plus tard que la bête montra son vrai visage en y rajoutant un coté expérimental plus technique qui n'a pas peur d'aller dans des recoins délirants très « Crimsonnien ». Cette fois-ci, tous les membres chantent donnant ainsi un aspect très théâtral rappelant la folie de d'autres groupes français tel SEBKHA-CHOTT et ETRON FOU LELOUBLAN ou même MIRIODOR pour le coté instrumental. Les paroles souvent très farfelues racontent la plupart du temps une histoire sous forme de citations dans des bulles de bandes-dessinées. Leur petit dernier, « La République Dominicale de Zoo”, est le 6eme album sorti 5 ans après “Empty Full Circulation”. Les chants sont ici surtout utilisés en guise de 5eme instrument accompagnant la musique en utilisant des mots ou des phrases qui est souvent que des exclamations, un peu comme des messages qu'on voit sur les portes des toilettes publiques. Habituellement composé avec des sections de jam durant les concerts, l'album est cette fois-ci composé par les membres écrivant entièrement une pièce chacun.

“Muté” débute avec une ambiance glauque voir presque mafioso pour ensuite nous dire « Bonjour, c'est qui? C'est moi! » (C'est la première fois qu'un album me salut dès le début de l'écoute, c'est gentil!). On continu avec une sonorité plus éclatée qui évolue en un rythmique plus nerveux rappelant Plastic BERTRAND pour terminer avec des harmonies vocales qui s'estompent un peu trop rapidement. Tandis que la première partie fait très MIRIODOR dans l'ensemble avec un rythmique funky très intéressant, la seconde partie de « Niout » est plus sombre et tire plutôt vers KING CRIMSON avec des mélodies assez hallucinantes. “Ludus” nous dirige dans un coté encore plus sombre, un peu comme si on était dans un cauchemar, avec la voix qui est en union avec la musique; c'est d'ailleurs la pièce qui à les paroles les plus cohérentes de l'album. Les ténèbres ne sont pas très loin à mi-chemin avec une partie instrumentale d'une noirceur inouïe.

S'étalant sur presque 10 minutes, “Taureau” reprend des riffs de la pièce « Le Taureau » du deuxième album pour en faire un jam rock plus métal accompagné par des phrases qui se noient parfois dans la musique. C'est un peu le problème qui m’avait fait rebuter au début; la musique est sublime avec des musiciens hautement talentueux mais les paroles sont parfois un peu simplet et n'apporte rien de plus à la chanson, c'est l'effet recherché j'imagine, ce qui fait perdre un peu l’intérêt à l'écoute. Par chance, on s'y accommode avec le temps comme lorsqu’on prend une pilule difficile à avaler. À mi-chemin de la pièce, la mélodie se fait plus ambiante avec une rythmique guidée par une guitare hypnotisant. Après une longue séquence instrumentale très mélodique en guise d'introduction, “Garagiste” progresse vers une mélodie plus funky ainsi que la meilleure façon de chanter les mots « clé à molette » ; vous l'aurez en tête durant un certain temps je vous le garanti! Puis la noirceur vient faire un petit tour le temps d'un instant guidé par la basse de M'DOIHOMA pour finaliser le tout avec le funk d'auparavant mais avec une touche délirante à la GONG.

Donc voici mon verdict votre honneur : cet album ne m'a finalement pas autant déplu après quelques écoutes avec sa folie bien technique saupoudrés de moments plus sombres. En revanche, je dirais qu'il est mieux de vous munir d'une belle dose d'ouverture d'esprit pour ne pas trop vous perdre dans leur univers. Mais en même temps, c'est Frank Zappa, dont certains chroniqueurs avaient déjà cité JACK DUPON d'être les dignes héritiers du maitre à la moustache, qui disait : « L'esprit c'est comme un parachute, il ne fonctionne pas s'il reste fermé! »

    1. Muté (4:48)
    2. Niout (5.34)
    3. Ludus (6:25)
    4. Taureau (9:24)
    5. Garagiste (6:58)

PISTES / TRACKS

musiciens / musicians

Gregory Pozzoli - Guitar, vocals
Arnaud M'Doihoma - Bass, vocals
Philippe Prebet - Guitar, vocals
Thomas Larsen - Drums, vocals

bottom of page