CHRONIQUE / REVIEW
Nine Skies
5.20
Releases information
Release date:
June 4, 2021
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Anesthetize Productions
France / UK
Alain Massard - June 2021
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
NINE SKIES est ce groupe récent connu dans une petite salle au fin fond d’une route dont on ne revient pas. NINE SKIES est le groupe de rock progressif français inspiré par le rock, pop, progressif, jazz, peut être néo-prog sur le MARILLION, certains titres du GENESIS. Invitant quelques pointures du monde prog, ils en arrivent à surprendre par l’orientation musicale singulière et propre à eux-mêmes. Ce dernier bébé est un clin d’œil à leur bassiste souvent en retard (ça s’est dit). 5.20 c’est un disque débranché ou presque, avec quatuor à cordes. Un album inclassable où nous allons plonger, sombrer.
« Colourblind » entame sur un duo de voix, guitare acoustique, tambourin, ambiance jazzy manouche, violoncelle de Lilian, voix lointaine d’Achraf bien placée qui décline une vie imaginaire des plus agréables, survenue du sax spleen de Laurent accompagnant cette digression de cordes, une belle mise en bouche pour un son ‘’unplugged’’ avenant et inventif. « Wilderness » sur une déclinaison ‘A Trick of The Tail’, tempo doux, Aliénor utilisant bien sa voix et répondant avec mesure sur un folk acoustique; break avec l’apparition de Steve HACKETT (et sa guitare) avec un son à faire fondre, entre air mélancolique et intimiste, étoile qui reste ancrée dans nos oreilles. « Beauty of Decay » continue avec un interlude instrumental guitare acoustique où la simplicité et la pureté l’emportent, amenant à l’introspection.
« Golden Drops » arrive, me fait penser à un break aride des GAZPACHO, imprimant émotion et recueil; le tambour donne le rythme; air arabisant, voix d’Achraf qui amène véritablement un plus à ce groupe; les notes semblent s’égrener, ça part sur une bataille d’instruments à cordes diabolique, enivrante, mystérieuse et austère; un plus. « Above the Tide » pour le titre le plus majestueux, il y a du MOODY BLUES là-dedans, grandiloquent et intimiste, encore un oxymore musical; existence d’une latence créative progressive, les voix en chœur amènent la chair de poule, les cordes symphoniques en crescendo magique s’envolent et rejoignent ce corbeau cité dans le texte; autre moment superbe.
« Dear Mind » pour un autre instrumental où deux guitares et un piano viennent prendre le LA dans ce café musical, invitation à un voyage bucolique mélancolique de toute beauté, pour méditer à n’en pas douter de ce tournant de vie. « The Old Man in the Snow » pour le départ vers un univers orchestral; comptine folk bretonne dans la lignée d’une sonnette des GENESIS, l’apport de la guitare acoustique brute étonne, la voix est juste sublime, narrant, narguant les instruments; la flûte de John HACKETT vient enfoncer le do dans un espace musical nostalgique. « Godless Land » pour un air à la LAZULI primaire, archaïque, bourré d’émotion, mais qu’est-ce que Achraf chante divinement; un peu de valse de ‘Love is All’ en touche puis ça monte avec duo guitare et voix, heureusement parce que les textes sont bien sombres, reflet d’une pandémie, d’une maladie et de mots salvateurs, signe cathartique sûrement.
« Porcelain Hill » pour la baffe de l’album; Damian WILSON pousse des cordes sur une composition tout en crescendo, dégageant une atmosphère sereine, mélancolique, nostalgique, remplie d’espoir; bon il est pris par ARENA mais l’entendre ici est un must, sa voix prenant tout l’air utilisable pour vibrer encore plus. « Achristas » et le dernier instrumental, piano sombre, glaçant, idéal pour la contemplation, pour venir sur une bande son de film intimiste genre ‘Delicatessen’. « Smiling Stars » pour le clap final, piano et voix, tirant sur celle de Steve HOGARTH; la comptine basique monte, le saxo venant doucement se greffer à la mélodie intimiste vous dirigeant vers la fin tout juste vers SUPERTRAMP; c’est doux et prenant, c’est déroutant et latent.
NINE SKIES sort cet album spleen romantique pour nous faire réfléchir sur cette pandémie, disque à prendre sur soi et à écouter seul, loin de tout pour se ressourcer; je ne sais pas ce que le petit-grand Alexandre a fait là-dessus, mais je sens ses vibrations qu’il distille dans ses albums persos. Un opus acoustique ‘’unplugged’’, underground loin des diktats musicaux, jetant des atmosphères sombres, nostalgiques amenant à la méditation, à l’espoir. En quelques notes, vous avez devant vous un disque frais et sombre, élaboré et complexe, idéal en fait.
- 1. Colourblind (6:02)
2. Wilderness (6:04)
3. Beauty of Decay (2:14)
4. Golden Drops (4:39)
5. Above the Tide (4:16)
6. Dear Mind (3:26)
7. The Old Man in the Snow (5:37)
8. Godless Land (3:31)
9. Porcelain Hill (4:01)
10. Achristas (4:51)
11. Smiling Stars (6:19)
Total : 51’00’’
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Eric Bouillette : Guitars, mandolin, violin, piano, arrangements
Alexandre Lamia : Guitars, piano, arrangements
Anne-Claire Rallo : Piano
David Darnaud : Guitars
Achraf El Asraoui : Vocals, guitars
Aliénor Favier : Vocals
Bernard Hery : Bass, fretless bass
Fabien Galia : Percussions
Laurent Benhamou : Saxophones
With
Steve Hackett (Genesis): Guitar solo (2)
Damian Wilson (Threshold, Headspace, Adam Wakeman): Vocals (9)
John Hackett: Flute (7)
Cath Lubatti: Violins and viola
Lilian Jaumotte: Cello