Voici un beau projet très intéressant que je ne connaissais pas. Il rassemble des musiciens des quatre coins du monde : des États-Unis, de Suède et du Canada. Ils en sont à leur troisième album. Les membres se sont rencontrés aux rencontres annuelles des fans de Gentle Giant (GORGG). Cela donne déjà un peu le ton pour la couleur musicale et la qualité de cet album surprenant. J’aime l’idée que cet album s’est fait par-delà les frontières, enregistré dans différents studios dans le monde, mixé aux États-Unis puis masterisé par chez nous au Studio On|Reflexion au Lac Beauport par Denis BOUCHER qui est aussi le batteur/percussionniste du groupe. Tout ça, rendu possible par la magie d’internet! Cet album contient quatorze pièces d’une durée de deux à huit minutes.

À travers cet album inventif, on sent vraiment un amour de la musique, du rock progressif et bien sûr de Gentle Giant. Sans être un copier-coller, mais plutôt comme une inspiration souterraine qui motive à créer et non à imiter. Le titre de cet opus est: « After All These Years », le thème principal est le chemin parcouru après toutes ces années. L’album commence et se termine par « Hymn for The Giant » comme un petit clin d’œil ou un hommage au « Gentil Géant » comme étant justement leur source d’inspiration. On y retrouve des compositions riches et diversifiées, des pièces instrumentales s’alternent avec d’autres chantées. Plusieurs invités ajoutent leurs voix aux différentes chansons, apportant ainsi différentes couleurs, ce qui est très appréciable. « Birth » traite de l’âgisme, la belle voix douce de John EYRE, invité spécial, nous berce. Les voix féminines sur « Fading Away » sont magnifiques et la guitare électrique nous prend aux tripes. « The Confession » traite du deuil, la voix très grave de Toby TROTT nous caresse les oreilles. « After All These Years » traite de la dégradation des ressources et du temps. Une pièce touchante. De belles harmonies vocales! La belle voix de Tomas STARK, la guitare et les percussions nous captivent jusqu’à la fin.

D’autres pièces sont plus rythmées ou audacieuses, « Octyldodecanol » nous en met plein les oreilles, « La Froi » avec son groove un peu jazzé nous entraîne et nous surprend avec ses changements de rythmes. J’aime la belle guitare classique sur « Jesterdays » qui devient ensuite plus électrique! On retrouve aussi un petit côté médiéval dans cette pièce. « Eriksberg » est aussi jazzée et entraînante. La guitare est encore une fois magnifique sur « Overhinged », du talent à revendre! Des changements qui nous surprennent et nous saisissent! « Calophork » continue de nous étonner. « Soulmate » est encore une fois un peu jazzé… vraiment, on ne se tanne pas!

Un album rafraîchissant et créatif, on sent le talent et la passion… ça fait du bien! On en redemande!