CHRONIQUE / REVIEW
Steven Wilson (2nd review)
The Future Bites
Releases information
Release date:
January 29, 2021
Format:
CD, Vinyl, Digital, Cassette, Blu-Ray
Label:
From:
Arts & Crafts (Canada)
Royaume-Uni / UK
Marek Deveaux - January 2021
9.0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
J'ai découvert STEVEN WILSON pour la première fois en 2002 à la sortie de l'album "In Absentia" de PORCUPINE TREE. Je ne connaissais rien de ce groupe jusqu'à cette révélation qui a littéralement changé ma vision de la musique prog contemporaine. Depuis je ne cesse d'accumuler tout ce qui se rapporte de près comme de loin à ce groupe mais surtout à lui ! A cet homme qui bouleversa le statut de la musique Prog de la fin du siècle dernier jusqu'au nouveau millénaire, à ce poète moderne aux talents fourmillants, ce multi instrumentiste, compositeur et ingénieur du son hors norme, bref un artiste complet qui ne cesse de travailler, de créer et d'innover. On peut le dire STEVEN WILSON est un obsédé... un maniaque de la perfection qui ne vit que par la musique et pour la musique, mais aussi de temps en temps pour les autres, en participant pleinement ou en apparaissant dans des groupes comme NO-MAN, BLACKFIELD et BASS COMMUNION. Mais ce Monsieur ne s'arrête pas là... il remixe aussi, et pas n'importe quoi ! Voyez plutôt cette liste de noms non exhaustive... enfin je l'espère ! : MARILLION, GENTLE GIANT, YES, CHICAGO, JETHRO TULL, ROXY MUSIC, ELP, TANGERINE DREAM, KING CRIMSON, RUSH, XTC... mais je me demande où diable est passé GENESIS dans cette liste des géants ?
Ces remix sont devenus des références pour les fans et ont atteint une réputation mondiale auprès des audiophiles. Quand je regarde le parcours de notre sommité je ne peux m'empêcher de penser à celui de TOM YORK, le chanteur et leader du groupe RADIOHEAD, pour son tempérament trempé, rebelle et autosuffisant, avec ses changements constants de styles et de genres, déroutant aussi bien ses aficionados que les musiciens de son propre groupe. Maintenant que les présentations et les éloges sont faits, quand est-il du septième et nouvel album ? Est-il différent de " To The Bone " paru en 2017, un opus classé Crossover Prog avec un virage bien marqué vers la musique Pop ?! Un bruit court au sein de la population progueuse... la parution de "The Future Bites" ne ferait pas l'unanimité car celui-ci serait sur le point de sortir de la galaxie progressiste à la vitesse de mille bits par seconde, et qu'il se rapprocherait dangereusement de la nébuleuse appelée "non-retour". Voyons voir de plus près dans quelle zone musicale navigue ce vaisseau flambant neuf.
"Unself" est une courte intro de 1:05, une sorte de démo pour une mise en bouche avec une guitare acoustique et des voix réverbérant dans un espace froid et sidéral, seule une brève petite mélodie chantée redonnera un peu de chaleur à ce "no man's land". "Self" nous propose de danser en compagnie de jeunes femmes chantant en chœur avec STEVEN WILSON en mode "moody", dans une ambiance artificielle et électronique, accompagnée d'une guitare aux sonorités industrielles. On pourrait s'imaginer dans une discothèque où l'on verrait des robots se déhancher et s'éclater à nos côtés tant cette musique paraît futuriste (8/10). "King Ghost" est une pièce sublime, où les cordes vocales de notre chanteur nous délivrent des faussets magiques et hallucinants de beauté. Une manipulation électronique a dû être employée pour arriver à un résultat aussi surprenant. Effets synthétiques et musique électro beat nous escorterons sous bonne garde tout au long de ce morceau original (9,5/10). "12 Things I Forgot" est une chanson à placer dans la plus pure tradition pop comme pourrait le jouer KEAN ou TRAVIS. Piano, guitare sèche, et un petit synthé en fond pour accompagner une mélodie gaie et entraînante, ce petit ensemble nous fera entrevoir un retour vers un passé proche (7,5/10).
"Eminent Sleaze" nous replace dans un bain électronique richement fourni en genres, comme le groove, la soul, la dance... Une voix avec un air de BLACK SABBATH et une articulation comme PRINCE nous emmènent sur des gorges féminines groovant avec force et conviction. Des passages funky et quelques riffs de guitare agrémenteront cet opus par des accords efficaces et classieux (8,5/10). Sur "Man of the People" STEVEN WILSON chante et vocalise comme jamais, tout en douceur et subtilité. Sur des airs typiquement pop il nous envoie une belle ballade calme et ensoleillée, avec ici une voix particulièrement mise en valeur (8/10). La chanson titre "Personal Shopper" qui est déjà un tube planétaire nous parle du consumérisme et de ses excès. Un refrain entêtant et organique sera illustré par de l'humour "so British" exécuté par ELTON JOHN rimant sur une liste d'articles inutiles pendant l'heure du shopping. Son intervention n'apportera pas grand-chose de plus à part casser la linéarité récurrente présente dans cette pièce. Malgré tout, ce titre affiche un mélange particulièrement réussi d'électro pop et de dance que je ne placerai pas dans la liste des inutiles (8,5/10).
Au tout début de "Follower" on entend une bande son d'un journal météo où le speaker parle en Français et dit : "du côté de" et s'interrompt brusquement...? Ce titre présente des passages qui me font penser à PLACEBO et à YES, pour le côté Pop Rock bien rythmé et pour les chœurs harmonieux entendus sur l'album "Fly From Here" avec un rappel de la chanson "Detonation" sur l'album "To The Bone". Cette pièce bien composée contient tous les ingrédients pour contenter aussi bien les amateurs de pop que de prog avec des refrains harmonieux et entrainants ! (9,5/10). Dans "Count of Unease" STEVEN WILSON gratte un objet métallique non identifié faisant je suppose office de batterie sous morphine. Ici tout est langueur et plénitude, le chant se meut joliment dans une lenteur monotone avec des instruments semblant figés dans une partition à l'ambiance atmosphérique. C'est ravissant et apaisant à souhait ! (8,5/10).
STEVEN WILSON le dit lui-même : "The Future bites" est son "Let's Dance", l'album qui a permis à DAVID BOWIE de toucher le grand public, mais qui lui fait perdre ses fans de la première heure". Après plusieurs heures d’écoutes ais-je perdu un de mes idoles ou mon attrait pour cet artiste...? Négatif mon cher WILSON ! Évidemment ici on s'éloigne assez considérément de "The Raven That Refused To Sing", aussi bien dans l'esprit que dans le style. Et le style prog qu'il nous proposait avec ses solos de guitare électriques et ses développements jazzy ont malheureusement ici disparu de son répertoire devenu un tant soit peu minimaliste. Mais son envie de création reste immuable, sa fureur d'écrire et de composer demeurent intactes, et ce quel que soit le support ou les genres utilisés. Son leitmotiv est de surprendre, et là je peux le dire, il m'a encore surpris agréablement. Car sa voix d'orfèvre me fait toujours remuer les trompes d'eustache jusqu'à m'incruster de sérieux vers d'oreille. Ses accords innovants et contemporains ont la capacité de transcender le genre avec une production et un mixage en béton. Je suggère à STEVEN WILSON de ne jamais arrêter de composer tant qu'il chantera avec cette perfection, parce qu'en fin de compte peu importe le flacon... sa voix est son plus bel instrument, et tout tourne autour d'elle avec ses magnifiques mélodies dignes des "Fab Four" ! Je ne considère pas "The Future Bites" comme son meilleur album, mais je viendrai sans hésitation à son prochain concert. Je devais assister à celui prévu en septembre 2019, mais malencontreusement annulé pour les raisons que tout le monde connait. Faites comme moi, surconsommez en vous procurant sa box multi disques et ses articles inutiles à un prix immodéré, et quand le moment sera venu n'hésitez pas à lui rendre visite lors d'un concert, avec paraît-il un spectacle grandiose à la clé !
- 1. Unself (1:05)
2. Self (2:55)
3. King Ghost (4:06)
4. 12 Things I Forgot (4:42)
5. Eminent Sleaze (3:52)
6. Man of the People (4:41)
7. Personal Shopper (9:49)
8. Follower (4:39)
9. Count of Unease (6:08)
Total time 41:56
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
Steven Wilson - Voix, Guitare, Basse, Claviers, Percussions, Programmation
David Kosten - Programmation
Nick Beggs - Chapman Stick, Guitare, Percussion
Adam Holzman - Claviers
Michael Spearman - Percussion
Jason Cooper - Percussion
Bobbie Gordon - Chœurs d'accompagnement
Wendy Harriott - Chœurs d'accompagnement
Crystal Williams - Backing Vocals
Elton John - Voice
London Session Orchestra - Cordes
Guy Protheroe - Chef d'orchestre