CHRONIQUE / REVIEW
Wheel
Resident Human
Releases information
Release date:
March 26, 2021
Format:
CD, Digital, Vinyl
Label:
From:
Omn Label Services
Finlande / Finland
Tarik Najab - March 2021
9,0
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Wheel est un groupe finlandais de prog-metal basé à Helsinki, Ils ont sorti leur premier album 'Moving Backwards' en février 2019, et viennent d’annoncer leur deuxième album 'Resident Human' qui sortira le 26 mars 2021. Ce groupe me fait penser si bien à Soen d’un côté qu'à Tool, d’un autre côté, dont l’influence est claire, dans la musique autant que dans le chant, et fait carrément penser à Maynard James Keenan, chanteur et compositeur de Tool. Ils me font aussi légèrement penser à Haken de temps en temps! Wheel est un groupe finlandais, mais durant l'écoute vous serez induit en erreur par le chanteur, qui a immigré du Royaume-Uni en Finlande spécialement pour joindre le groupe. Leur musique sonne plus anglo-saxonne que scandinave, vu que l’on est plus habitués à entendre du Metal, Thrash, Heavy ou Symphonique venant des pays de l'aurore boréale!
Durant l'annonce sur le net de la parution du nouveau CD un des membres confie: “ Au niveau du son, nous voulions faire un album qui était un peu plus rugueux sur les bords que “Moving Backwards” était; nous vivons dans une époque où il est possible de modifier et de manipuler presque tout et cette fois, nous avons choisi de ne pas modifier plus que ce que nous avons choisi ; cette mentalité semblait bien s’attacher au thème de l’album. Nous croyons que la chose qui donne à notre groupe sa chimie unique est l’endroit où le groove se trouve entre les joueurs et nous voulions que les auditeurs soient en mesure de vraiment sentir que grâce à ces enregistrements.
Thématiquement, l’album est une déconstruction figurative de l’humanité, exacerbée par l’objectif de 2020 et plusieurs des chansons sont inspirées par 'Hyperion Cantos' de Dan SIMMONS. Le fil constant à travers toutes les chansons est qu’ils considèrent “un aspect étroit de ce que c’est que d’être humain, dans tout notre éclat et toute notre laideur.” Comme par hasard, étant moi-même un fervent lecteur de Science-Fiction, j’ai lu toute la série de 4 volumes, plus de 1600 pages en tout, de cette saga de Hypérion. La planète Hyperion est décrite comme ayant un cinquième moins de gravité que la norme de la Terre. Hyperion a un certain nombre de flore et de faune indigènes particulières, notamment les arbres Tesla, qui sont essentiellement de grands arbres qui crachent de l’électricité. C’est aussi une planète « labyrinthique », ce qui signifie qu’elle abrite d’anciens labyrinthes souterrains d’un but inconnu. Plus important encore, Hyperion est l’emplacement des tombeaux du temps, de grands artefacts entourés de champs « anti-entropiques » qui leur permettent de reculer dans le temps. Dans l’univers fictif de l’Hyperion Cantos, l’Hégémonie de l’Homme englobe plus de 200 planètes.
L’histoire tisse les histoires imbriquées d’un groupe diversifié de voyageurs envoyés en pèlerinage aux Tombeaux du Temps sur Hyperion. Les voyageurs ont été envoyés par l’Église de l’Expiation Finale, alternativement connue sous le nom d’Église des Cris et l’Hégémonie (le gouvernement des systèmes d’étoiles humaines) pour faire une demande au Shrike. Sur le monde appelé Hyperion, au-delà de la loi de l’Hégémonie de l’Homme, attend la créature appelé “le Consacrant” (The Shrike), une créature menaçante semi-mécanique, semi-organique à quatre bras qui prend une place majeure dans la série. Il semble agir à la fois de façon autonome et en tant que servant d’une force ou d’une entité inconnue. Il y a ceux qui l’adorent. Il y a ceux qui le craignent. Et il y a ceux qui ont juré de le détruire. Dans les tombes de la Vallée du Temps, où d’énormes structures de couveuses reculent dans le temps, le “Shrike” les attend toutes. À la veille d’Armageddon, avec toute la galaxie en guerre, sept pèlerins se sont mis en route pour un dernier voyage à Hypérion à la recherche des réponses aux énigmes non résolues de leur vie. Chacun porte un espoir désespéré - et un terrible secret. Et peut-on tenir le destin de l’humanité entre ses mains?
La chanson “Raspberry Jam Delta-v” de l’album 'Crystal Planet' de Joe SATRIANI est un hommage à Endymion : "les trois torchships Pax tombent des vitesses relativistes sous plus de six cents "g" de décélération – ce que les astronautes ont appelé pendant des siècles « delta-v de confiture de framboises » – ce qui signifie, bien sûr, que si les champs de confinement internes s'effondrent pendant une microseconde, les équipages ne seraient guère plus qu’une couche de confiture de framboises sur les plaques du pont. Ceci pour mieux mettre en place le décor et l'inspiration de cet album et en particulier les morceau "Hyperion" et "Resident Human"! Revenons à nos moutons: "WHEEL"!
Ce qui distingue vraiment le groupe, ce sont les performances, qui sont impeccables. Les guitares sont très polyvalentes, empilant des couches de riffs accrocheurs et d’ambiance, mais les stars de cet album sont la batterie et la basse, qui prélèvent. Cet honneur va à la basse, jouant un rôle de premier plan dans la profondeur du son avec son thrum costaud. Il va aussi à la batterie, capable de ponctuer les approches subtiles aux apogées perforées, où les peaux sont martelées avec la colère légitime tout en restant versatile. Le chanteur britannique James LASCELLES a une voix très claire et puissante. Au-delà de ses capacités techniques, avec son ton parfait, son timbre chaleureux et ses longs cris, il est capable de créer le lien émotionnel qui permet d’être pleinement plongé dans ses textes socio-politiques, centrées sur le retour des idéologies de droite et le manque de cohésion de ses antagonistes, une gauche sans voix ou animo. Une basse engorgée, un batteur excellent dont le volume est tel qu’il porte la musique et son omniprésence est accompagnée de riffs puissants de la basse et dans cet amalgame de sons, on peut entendre la guitare déchirer avec une aisance a rendre plus d'un guitariste jaloux!
Le CD commence avec un morceau dont l’intro de guitare modérée devient plus forte à mesure que le morceau se déroule. La batterie est puissante et en même temps subtile a clairement un feeling à la Tool, mais je perçois des éléments de Soen en même Riverside. Vers la fin le rythme s'accélère et la musique est très poignante. Le 2eme morceau commence avec un power bass d’enfer qui se fait rejoindre par une batterie déchaînée et le chanteur chante une octave plus haut que le morceau précédent. Power Prog Rock, rythmique, syncopée, basse et drums souvent en contre-point. De cette piste est la seule video, qu'ils ont enregistré pour fêter la parution du CD, jusqu'à présent, disponible et reflète exactement la force et l'intention de cet album qui vous prend par les b...!!! "Movement" est surtout une rhétorique entourant les événements qui ont suivi le meurtre de George FLOYD, plutôt que le meurtre lui-même. Il s’agit du manque d’empathie et de logique, de la conflation et de la fausse équivalence qui a été utilisée à plusieurs reprises pour minimiser le meurtre et toute tentative de changer les politiques sociales d’une manière qui pourrait empêcher de telles choses de se reproduire. "Movement" est probablement l’un des morceaux les plus "heavy" de l’album, étant inspiré par l’injustice de la brutalité policière entourant le meurtre cruel de George FLOYD et le mouvement Black Lives Matter.
Le puissant rythme dans "Ascent" a une intro de Power Metal avec la batterie et la basse qui dominent par rapport à la voix de James LASCELLES. Le rythme incite directement au “head banging” et c’est plus Metal que les autres pistes. La belle mélodie et la voix de James dans "Hyperion" est plus chaude, donnant une atmosphère chaleureuse à cette piste qui fait presque croire q'il s'agirait d'un autre groupe si la voix et le son ne les trahissaient pas. "Hyperion" commence par quelques sons ambiants et des transitions plutôt mellow. Selon LASCELLES le groupe a décidé de laisser la batterie diriger, ce qui fait la piste sonne incroyablement smooth et décontractée. C’est très complexe d’avoir autant de signatures de temps différentes et en même temps un excellent flow dans un morceau de 12 minutes. Dans "Fugue", le chant est moins proéminent, alors que la guitare avec un son mordant est très répétitive… Le tout accompagne d'un chœur qui rend l'atmosphère un peu diffuse. Ce même sentiment est encore présent dans le morceau qui suit "Hyperion". Les vocals de Lascelles restent puissants, mais ne sont en aucune mesure dominants, ce qui met en valeur les prouesses musicales de ce quartet. "Resident Human" est un bel exemple de Power Metal et la basse me fait penser à John MYUNG de Dream Theater. La chanson se termine par une mélodie de guitare obsédante, qui perse les oreilles et qui revient dans l’outro de l’album, « Old Earth », qui a une belle mélodie de piano qui ajoute au mystère de ce morceau et sonne un peu triste.
Je voudrais conclure en disant que "Resident Human" est, à mon avis, un album formidable, dynamique et polyvalent. Album thématique par excellence, qui fait difficile de croire que ce n’est que le deuxième CD de pleine longueur de cette alliance finno-britannique, vu la maturité et leur cachet, indéniable, dans la musique Prog, Ils ont une habileté prodigieuse en ce qui concerne la composition et l'exécution de ces morceaux qui, à cause de leur relief et de l'impression qu'ils laissent après écoute, restent incrustés dans la tête bien après avoir écouté le CD. Wheel mérite leur place dans cet amphithéâtre de grands musiciens avec leurs débuts promettants et cet album propre et dans l’ensemble bien poli, mais surtout très élaboré et aux compositions géniales!
- 1. Dissipating-mastered: 11:52
2. Movement-mastered: 4:24
3. Ascend-mastered: 4:23
4. Hyperion-mastered: 12:08
5. Fugue-mastered: 4:32
6. Resident Human-mastered: 10:29
7. Old Earth-mastered: 2:17
PISTES / TRACKS
musiciens / musicians
James LASCELLES : Vocals, Guitar
Santeri SAKSALA: Drums
Aki 'CONAN' Virta : Bass
Jussi TURUNEN : Lead guitar