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CHRONIQUE / REVIEW

Autómata

Autómata

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Releases information

Release date:

January 29, 2022

Format:

Digital

Label:

From:

Self-Released

France

Mario Champagne - June 2022

8,7

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

On tient une nouveauté intéressante ici. Dès la première écoute, ce court premier album instrumental de trente-six minutes du quatuor parisien AUTOMATA se montre impressionnant et arrive à imprégner sa marque dans le subconscient de l’auditeur. En activité depuis 2019, ils livrèrent en janvier dernier le résultat de leurs premiers enregistrements qui mélange plusieurs genres musicaux dans des ambiances mélancoliques, sombres et puissantes en puisant leurs influences dans le post-rock, le rock progressif, le « shoegazing », la pop et le métal. Le tout se déroule de manière très cinématique, de manière très fluide et mélodique, et avec classe! Un album qui plaira assurément aux amateurs de « post-rock », aux « fans » de TOUNDRA et de MOGWAI ou à tous ceux qui aiment le genre de musique qui favorise l’élaboration de scénario de film dans sa tête.

Car c’est bien la force de cet album d’une grande maturité, c’est qu’il permet de vous transférer, avec la tête entre les écouteurs, vers des mondes qu’ils ont imaginés. Dès les premiers instants de « Tanger », les sons émis vous suggèrent cette sensation de voguer en haute mer en bateau pour accéder à ce port, apportant une sensation de grands espaces où règnent la solitude, la mélancolie, des doses lumineuses d’espoir et une puissance grandiose, au sein d’une charge émotive qui se construit par l’entremise de plusieurs variations de rythmes salutaires, tout en crescendo, le tout étant subtilement orné d’une multitude de détails sonores discrets qui l’enrichissent. La guitare y est vibrante, et rappelle parfois celle de Chris ISAAK, mais c’est aussi l’ensemble des notes qui vibre, en remplissant l’espace d’échos et ainsi donnant à l’ensemble une densité énergétique massive.

« Church » opte pour une autre facette, avec un son industriel sophistiqué, puissamment et savamment martelé, et encore une fois les détails font la différence dont les petits grincements de corde, la saturation et les changements de tempos pour de courts instants. Le titre mystérieux suivant « 3x3+5 » donne évidemment 14 mais le pourquoi de cette opération arithmétique demeurera une énigme. Une intro au Vocoder flirte avec les sons médiévaux d’ERA, mais la barre est tout de même maintenue dans la modernité, oscillant entre une berceuse atmosphérique lourde et grasse, avec des pseudos voix d’anges en arrière-plan et un rock à la « Zombie » des CRANBERRIES en mode lent et saturé en réverbérations. Efficace et plaisant !

Avec « Verdik », les communications sur ondes courtes ne nous en disent pas suffisamment pour savoir de quoi il relève, mais ce titre est drôlement appréciable pour le bonheur qu’il apporte pour tester ses enceintes avec sa lourdeur langoureuse et nonchalante, qui exulte en fin de course par une accélération démente qui devrait être le clou de leur spectacle « live ». Les cages thoraciques vont en prendre un coup ! Cela devrait plaire aux « fans » d’EPHEDRA. Pour conclure, « Automate » qui débute avec des petites percussions de baguettes, sur un rythme rapide, comme si on voulait répliquer le bruit de fines articulations de membres mécaniques, où une mélancolie fluide transporte une barge d’émotions, avec un niveau de dramaturgie qui s’élève tout en douceur, avec des détails sonores accrocheurs qui font la différence, comme ces percussions sur l’enclume en fin de course.

Ils sont rares les albums qu’on apprécie en entier dès la première écoute. « Automata » fait partie de cette catégorie par la qualité des compositions proposées qui furent minutieusement développées et qui pourraient se montrer addictives pour plusieurs. Un album qu’on doit laisser tourner en boucles pour fusionner avec la charge émotive transmise qui vous transportera dans un autre monde. Pour un premier essai, cette œuvre surprenante et captivante démontre un travail de haute qualité qui laisse présager, j’espère, une suite tout aussi mélodique et fortement concentrée en indestructibles vers d’oreilles. Une formation à suivre ! Bravo AUTOMATA. Titres préférés : « Tanger » et « Verdik » Bonne écoute !

PISTES / TRACKS

    1. Tanger (9:35)
    2. Church (4:07)
    3. 3X3+5 (4:43)
    4. Verdik (8:30)
    5. Automate (9:20)

Jean-Baptiste ELINEAU - Bass
Etienne ERTUL - Guitar
François LAMOURET – Keyboards, Guitars, Samples & Vocoder
David VIVES – Drums

musiciens / musicians

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