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CHRONIQUE / REVIEW

Kaipa

Urskog

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Releases information

Release date:

April 29. 2022

Format:

CD, Vinyl, Digital

Label:

From:

Inside Out Music

Suède / Sweden

Serge Marcoux - April 2022

9,0

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

L’histoire des groupes de musique peut être fascinante sous de nombreux aspects. De la naissance à sa dissolution, les péripéties peuvent abonder par les allers et venues des musiciens, par les aventures ou mésaventures avec les maisons de disque et ainsi de suite. Il est aussi intéressant de voir que le parcours d’un groupe passe souvent par sa reformation après un laps de temps plus ou moins important. Dans le cas présent, vingt années ont séparé le cinquième et le sixième album du groupe suédois KAIPA.

Formé en 1973, le plus connu des groupes progressifs de la Suède des années 70 a produit son premier album éponyme en 1975. Pour compléter la formation initiale, le claviériste et principal auteur compositeur du groupe, HANS LUNDIN, et la section rythmique ERIKSSON/BERGMAN accueillent un jeune guitariste talentueux de dix-sept ans, ROINE STOLT. Les trois premiers disques sont des classiques du rock progressif suédois. Les deux suivants sont marqués par des changements de musiciens et d’orientations musicales et présentent plus un intérêt historique que musical pour les amateurs de prog. Après une infructueuse tentative de relance au cours des années 90, HANS LUNDIN et ROINE STOLT, alors devenu le leader des FLOWER KINGS, persistent et signent avec l’excellent début de la phase deux de KAIPA, « Notes from the Past » qui parait en 2002. Pour se faire, ils recrutent le chanteur du groupe RITUAL, PATRIK LUNDSTRÖM, la chanteuse ALEENA GIBSON, le bassiste JONAS REINGOLD aussi avec THE FLOWER KINGS et le batteur MORGAN ÅGREN connu notamment pour son travail avec FRANK ZAPPA. La formation restera intacte jusqu’en 2005 pour les deux albums suivants. D’un commun accord LUNDIN et STOLT se séparent et PER NILSSON du groupe métal SCAR SYMMETRY le remplace de belle façon pour « Angling Feelings » paru en 2006 sans pour autant apporter une connotation métal au groupe. Entre 2007 et 2017, KAIPA produit cinq albums de qualité sans changements de personnel.

Pour la première fois de l’histoire du groupe, si on excepte le gap entre les deux phases, cinq ans ont été nécessaires pour offrir un nouvel album aux oreilles des amateurs. « Urskog » devient donc le quatorzième opus de KAIPA. Voici un disque qui invite les auditeurs à un périple à travers la nature suédoise et les changements de saisons. Les six nouvelles compositions de HANS LUNDIN s'inspirent des paysages qui le font vibrer lors de ses randonnées solitaires à vélo ainsi que d'une partie moins connue de son vaste catalogue de chansons. Il possède une discographie de sept albums. MORGAN ÅGREN n’étant pas disponible, les fûts et les cymbales ont été confiées à DARBY TODD (DEVIN TOWNSHEND, THE DARKNESS, GARY MOORE, MARTIN BARRE) qui apporte une certaine forme de renouveau avec son talent et ses idées. Fait à noter, les changements de guitariste et de batteur n’ont pas changé le son du groupe comme tel, celui que l’on a appris à aimer à leurs débuts et que l’on peut aisément reconnaître sur cette nouvelle mouture. Une des caractéristiques est bien sûr l’apport des deux voix très distinctes de ALEENA et PATRIK. Qu’elles soient utilisées individuellement ou en harmonies, elles colorent agréablement et distinctivement les propositions musicales du groupe. On retrouve ce son clair et lumineux, et cette ampleur symphonique présente sur la plupart des titres et ce, à divers degrés. KAIPA, c’est aussi un groupe qui sait utiliser les influences folks qui ajoutent aux tonalités du groupe. Il y a également les accents jazz et jazz-fusion, voire résolument rock comme sur l’instrumental « Wilderness Excursion » qui frappe fort et efficacement. On y mesure le talent du nouveau venu, DARBY TODD, et la combinaison diablement efficace qu’il forme avec M. REINGOLD dont on connaît bien le talent. On imagine bien des rapides et des escarpements rocheux quelque part dans une excursion de M. LUNDIN.


L’apport du violon dans « In the Wastelands of My Mind » permet d’apprécier cette touche folk dont je parlais précédemment dans un morceau qui dépasse largement cette seule influence. Une bien belle prestation d’ELIN RUBINSZTEIN qui collabore avec le groupe depuis « In the Wake of Evolution ». Le très tonique début de « The Bitter Setting Sun » fait bien comprendre le volet rock de ce progressif. Pus loin, le saxophone se met de la partie sur une rythmique plus enjouée, un brin funky. Puis une courte section adopte une coloration à la SUPERTRAMP mais rapidement le synthétiseur remet le tout dans le sentier KAIPA. Nous foulerons de nouveau un sol jazzé avec des échanges réjouissants de synthétiseurs et de guitares. Un morceau pour dire au revoir à l’été suédois alors que les premières feuilles tombent au cours d’une soirée qui s’étire à n’en plus finir. Un morceau pour bien comprendre et aimer KAIPA.

Je m’en voudrais de ne pas terminer par le début. La voix de PATRIK LINDSTROM accompagnée de claviers marque l’intro du plus long morceau de l’album, « The Frozen Dead of the Night ». Puis les voix du groupe s’accompagnent jusqu’à l’explosion d’instruments qui laisse place à l’orgue et au synthétiseur. Magnifique introduction d’une exploration narrative et musicale qui nous transporte de l’hiver froid et morne aux promesses de vie du printemps. C’est un morceau qui rassemble et propose ce qu’on aime du groupe, un premier après cinq ans d’attente. HANS LUNDIN y fait montre d’une ferveur toute printanière en insufflant toute sa sève dans ses multiples claviers. Son utilisation abondante et sa maitrise des synthétiseurs sur cette pièce, ou tout au long de ce « Urskog », est à souligner. Passages délicats, grandeurs symphoniques, instruments et voix qui s’unissent, illustrent cette harmonie de la renaissance, tant celle du retour du groupe que celle du retour de la vie en forêt. Il est aussi question de forêt, primaire celle-là, dans la pièce éponyme chantée en suédois. Ce sont huit minutes bien occupées avec violon, mellotron, roulement de batterie et bien plus encore. Votre promenade musicale vous fera aussi cheminer dans le monde des pins interprété par ALEENA et typiquement KAIPA dans sa proposition. Le sextet vous invite donc à vous détendre, à relaxer avec la forêt sonore « Urskog » ou, mieux encore, à l’utiliser comme bande de son pour votre propre excursion dans la nature.

PISTES / TRACKS

    1. The Frozen Dead of the Night (18:52)
    2. In a World of Pines (10:04)
    3. Urskog (7:57)
    4. Wilderness Excursion (8:57)
    5. In the Wastelands of My Mind (6:13)
    6. The Bitter Setting Sun (15:20)

Hans Lundin: Keyboards & vocals
Per Nilsson: Electric & acoustic guitars
Darby Todd: Drums
Jonas Reingold: Electric basses
Patrik Lundström: Vocals
Aleena Gibson: Vocals

Special guests:
Elin Rubinsztein: Violin
Olof Åslund: Saxophone

musiciens / musicians

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