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Paolo RICCA est un pianiste de formation classique, compositeur, arrangeur, écrivain spécialisé et professeur de musique italien, né en 1963 à Turin, et qui s'est spécialisé dans le Jazz avec une activité scénique et en studio qui date déjà des années 80. Il a déjà collaboré avec plusieurs artiste célèbres dont John ETHERIDGE (SOFT MACHINE), David CROSS (KING CRIMSON), et plusieurs autres. Il s'est également occupé de musique pour des pièces de théâtre et pour l'industrie cinématographique et télévisuelle.

Cet album fait suite à « Mumble » (2018), « Volcano » (2009) et « Batik » (2006), ce dernier fut d'ailleurs élu à l'époque « meilleur album de l'année » par la plus vieille publication italienne de l'industrie musicale italienne « Musica e dischi ». Il publia en février dernier, un album « live » au format digital chez le label italien Ma.Ra.Cash Records. Les plages présentées ici furent enregistrées devant public le 5 Septembre 2019 au festival musical « In Progress One » de Sestu en Sardaigne, sauf pour le dernier titre « Dimension Terra », qui est issu d'une performance « live » enregistrée en studio en 2013 pendant le développement de l’album « Mumble ». Dans cet album, on retrouve sept titres qui plairont aux amateurs de clarinette bien inspirée, où l'on peut entendre des pièces de Jazz très accessibles, en différent modes, souvent très détendus, dynamiques, avec des alternances de soli d'instruments, avec une attitude un peu badine (un peu une attitude à la GENTLE GIANT, dans « Libra ») et éclectique qui s’éloigne des codes du Jazz classique, comme dans « Pastorale », tout en douceur rêveuse. Il y a aussi des références aux vieux Jazz des années 30, une multitude de passages de démonstration de virtuosité de la part des artistes impliqués, chacun ayant pour ainsi dire la chance de briller en solo de long instants.

Les morceaux qui m'ont le plus accroché sont « The Woodpecker » pour son usage de la polyrythmie, et ses claviers agiles et très rapides, et « Dimensione Terra », qui se montre cinématiquement très mélodique. Une mention toute spéciale est réservée aussi pour « El Jarid » pour son ambiance orientale qui laisse place ensuite à un « Jazz cool » dont le ton fait très trame sonore de films des débuts des années soixante. On s'y sent bien si on est nostalgique du cinéma de cette époque! Un album que j'ai fortement apprécié, pour la qualité de la prise son, pour ses prestations fabuleuses à al clarinette qui donnent le goût d'applaudir et de se lever avec l'audience. Du Jazz avec une âme, accessible, pas prétentieux, harmonieux et techniquement poussé. Que demander de plus, quand on peut vivre une si belle expérience de son salon, et s’enflammer comme si on y était. Bonne écoute !