CHRONIQUE / REVIEW
Actionfredag
Turist I Eget Liv
Releases information
Release date:
June 16, 2023
Format:
Digital, Vinyl
Label:
From:
Haerverk Industrier
Norvège / Norway
Mario Champagne - September 2023
8,6
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
De l’hyperactive scène norvégienne, d’Oslo en fait, nous arrive un nouvel assemblage de troublions issus de différentes formations, dont certaines sont déjà chères aux cœurs des fans de Prog norvégien, dont entre autres JORDSJO, TUSMORKE et GLUTTON. Cette troupe s’est même organisée pour obtenir la participation d’excellents musiciens de MEER, PANZERPAPPA, et de « Chronicles of Father Robin », pour nommer que ceux-là.
ACTIONFREDAG, c’est l’« action du vendredi » qui résulte en une folie douce, un premier album en quête d’un délire introspectif intitulé « Touriste dans ma propre vie », qui fut enregistré durant la crise du COVID, et inspiré par le style musical de Canterbury (Soft Machine, Caravan, etc.) et qui opte pour un humour facétieux dans ses textes. Avec des titres comme « Un accord majeur agréable qui dit quelque chose sur ce que c'est que de voir sans être vu » (2) et « Jésus dans mon placard » (5), nous n’avons plus qu’à attacher nos tuques avec de la broche. Typiquement scandinave, cette musique progressive puise dans les origines de ce courant, avec une dose de Jazz et des touches « folk » locales. Mais cette équipe délurée mais sérieuse revendique les dénominations stylistiques peu banales d’« hippiecore » et de « jazzgore ». Cela annonce quand même la couleur !
Cela commence avec « Pönk på svenska » (v.f. « Pönk en suédois »). Une pièce instrumentale qui scintille de toute part et qui s’élance en trombe comme un machine inarrêtable, alternant entre ambiance légère et psychédélique avec une guitare « fuzzy » qui indique que les gars sont là pour s’amuser et pour nous transmettre le virus d’une gaieté communicative. Original, dynamique et puissant ! La suivante, au titre à rallonge que je ne répèterai pas, contraste par un début plus posé, et nous introduit à l’excellent chant au style théâtral, en norvégien. Cela se montre digeste malgré la barrière linguistique, dans une ambiance plus relax et décontractée. C’est une musique douce qui s’installe, ensoleillée, agrémentée de quelques montées en puissance bien jaugées, avec la chaleur des cordes de violon qui s’invite parcimonieusement. Plaisante et agréable.
Avec « Gadgetry cum dystopia » (v.f. « Gadget et dystopie »), la mélancolie du violon nous accueille, les instruments à vent ensorcellent, et c’est un éclectisme tout en douceur, élégance et rêverie scintillante qui nous est offert avant que s’installe, dans un crescendo cristallin, une urgence répétitive qui débouche dans un fracas dramatique, qui libère cordes et xylophone, pour finir avec des vibrations d’autres instruments inusuels. Propositions sonores envoûtantes et hors du commun dans ce morceau instrumental, qui oscille entre légèreté et mélancolie, en passant brièvement par la case cacophonie lourde mais positive.
« Peaches en Ulven » (v.f. « Pêche un loup ») est une chanson qui se veut plus fusion psychédélique, plus dynamique. Autrement dit, c’est le « party » spatial déchaîné au niveau des percussions, avec en prime une jolie voix qui vocalise et la harpe qui scintille, pour un morceau qui rappelle ce que faisait BJORK au niveau vocal, il y a bien longtemps. Trop court, mais « cool » avec une belle finale angélique. « Jesus i min bod » (v.f. Jesus dans mon placard »), se veut plus chaotique, plus sombre, et plus saccadé. Un jazz flirtant avec le ska, avec quelques vocalises qui font office d’instruments. Un petit chaos moins digeste et halluciné dans ce titre qui m’a le moins plu de cet opus, malgré une finale plus fluide et jazzy intéressante.
Pour conclure, « Ensomhet er bare en følelse », (v.f. « La solitude n'est qu'un sentiment ») qui dans ses premiers sons rappelle irrémédiablement le style JORDSJO, avec un chant très théâtral et agréable. C’est une musique qui se déploie en efforts grandioses, avec insertions vibratoires sur fond de touches glaciales et cristallines. La pièce la plus progressive avec plusieurs changements de tableaux qui se savourent les yeux fermés, comme une invitation dans un petit voyage audio entre folk et rock expérimental, léger et fleur bleue. Il y a de belles lancées sur les claviers, de la retenue, et des insertions sonores subtiles. Chaque note compte ! Élégance et puissance pour résumer le tout.
Pour un premier album, c’est brillant. Le mélange d’influences des différents partenaires donne lieu à des moments jubilatoires. Une excellente production met en valeur les voix et tous ces instruments qui s’entremêlent sans se nuire. Un ensemble de morceaux éclectiques mais cohérents dans l’ensemble qui oscillent entre mélancolie et hyperactivité, et qui devraient plaire aux fans de JORDSJO, BEARDFISH, SOFT MACHIN. Vraiment, très très bien ! Titres préférés : « Gadgetry cum dystopia », « Peaches en Ulven » et surtout « Ensomhet er bare en følelse » à écouter en premier. Bonne écoute !
PISTES / TRACKS
- 1. Pönk på svenska (5:50)
2. En behagelig durakkord som sier noe om hvordan det er å se uten å bli sett (6:21)
3. Gadgetry cum dystopia (6:33)
4. Peaches en Ulven (4:09)
5. Jesus i min bod (7:19)
6. Ensomhet er bare en følelse (9:17)
Ivar HAUGALOKKEN STANGEBY (Mt. Melodie, Tusmørke) – Keyboards
Aksel VALHEIM LEM – Guitar
Katrina LENORE SJOBERG (Lupa, Omhu) – Vocals
Martin HELLA THORNQUIST - Guitare & Vocals
Espen FLADMOE WOLMER (Live Aids, Norsk Råkk ) - Drums
Ola MILE BRULAND (Jordsjø, Glutton) - Bass
Guests :
Asa REE (Åsa, Meer) – Violin
Mari MILE BRULAND – Clarinette
Steinar BORVE (Panzerpappa) -Saxophone
Kristian FROLAND (Jordsjø) – Glockenspiel
Aleksandra MOROZOVA (Chronicles of Father Robin, Mt. Melodie) – Vocal
Håkon OFTUNG (Jordsjø) - Flute
Julia WIEDLOCHA – Harp
musiciens / musicians