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CHRONIQUE / REVIEW

Haken

Fauna

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Releases information

Release date:

March 3, 2023

Format:

CD, Digital, Vinyl

Label:

From:

Inside Out Music

Royaume-Uni / UK

Serge Marcoux - April 2023

8,4

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TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !

C’est un fait assez communément admis que la relance du rock progressif des années 90 doit beaucoup au prog métal. Les développements technologiques, Internet et facilités d’enregistrement, ont aussi été importantes. Mais l’énergie, c’est le cas de le dire, et l’apport de nouveaux et plus jeunes auditeurs et musiciens stimulés par le genre a largement contribué à cette renaissance. Le terrain défriché par les pionniers, QUEENSRYCHE, FATES WARNING et DREAM THEATER, est devenu un terreau fertile qui incite de très nombreux musiciens et groupes à le cultiver. Au point où, bon an mal an, les nouveaux groupes et la production discographique de prog métal dominent parmi les différentes divisions du rock progressif. Avec un premier album paru en 2010, HAKEN a rapidement capté l’attention des amateurs et, au fil des albums et des concerts, est devenu un groupe important, un leader du genre.

« Fauna » est le septième et plus récent album studio de leur discographie à laquelle on peut ajouter deux autres productions en spectacle. Le seul changement à la formation est le départ du claviériste DIEGO TEJEIDA remplacé par PETER JONES. Il était d’ailleurs le claviériste original mais avait quitté le groupe deux ans avant la parution de « Aquarius ». Les guitaristes, CHARLIE GRIFFITHS et DAVID HENSHALL, continuent d’impressionner et de tirer plus que leur épingle du jeu. Ils définissent, en quelque sorte, le son de HAKEN. La rythmique formée de CONNER GREEN, bassiste depuis « Affinity », et du batteur d’origine, RAYMOND HEARNE, met son poids dans la balance ou se fait subtile dans les passages plus doux. Un autre aspect qui caractérise bien HAKEN est le chanteur ROSS JENNINGS. Un chanteur de grand calibre capable de suivre, voire de mener, les envolées électriques de ses confrères ou d’offrir des moments de beauté dans les sections les plus calmes. Il place clairement son empreinte sur le groupe. On l’a découvert un peu plus l’année dernière avec « Troïka » alors qu’il a collaboré avec NEAL MORSE et NICK D’VIRGILIO pour produire une des plus beaux disques de l’année.

« Fauna » n’est pas un album concept comme tel mais est guidé par un thème central que vous aurez aisément deviné, les animaux. Chaque morceau offre un animal comme point de départ ou comme référence. Mais il ne faut pas prendre l’animal en question au premier degré. Il peut autant servir à découvrir des histoires reliées aux membres du groupe que pour parler d’environnement ou de la condition humaine. Après tout, les humains que nous sommes sont des animaux pensants… du moins le croyons-nous.

Sur ce « Fauna » le son HAKEN est au rendez-vous. Nous pouvons savourer ce prog métal britannique assaisonné de touches de math rock dont la puissance n’empêche pas la haute teneur mélodique. Cependant, nous avons aussi droit à d’intéressantes variations. Après un départ assez convenu avec « Taurus » qui déménage en diable, nous passons par « Nightingale » où la voix de JENNINGS accomplit de bien belles choses en terme d’émotions et de variations et, ma foi, en plus il y a un je-ne-sais-quoi de jazzy. « The Alphabet of Me » apporte une première touche un peu surprenante avec de nettes connotations pop et électro. N’ayez crainte, ces touches ne transforment pas le son du groupe mais le complémentent et c’est réussi. Les deux pièces suivantes sont signées au crayon gras par les guitares de GRIFFITHS et HENSHALL. Pas de longs solos, nulle part sur l’album d’ailleurs, mais des échanges musclés appuyés par une rythmique qui ne laisse pas sa place et toujours cette voix capable de nuances, de force ou de douceur.

C’est la basse de CONNER GREEN puis la voix de JENNINGS qui marquent d’abord le tempo de « Island in the Clouds ». Cette basse gouleyante est d’ailleurs le point d’orgue de ce morceau. « Lovebite » nous emmène à tendre les oreilles différemment. La voix, lead ou chœur, a les attributs d’un hit, les riffs de guitare semblent le confirmer. Existe-t-il une telle chose qu’un tube prog métal ? « Elephants Never Forget » distille tous les atouts progressifs que l’on confère à HAKEN, vocaux à la GENTLE GIANT et dissonance y compris. Vous vous souvenez de « Cockroach King » ? La plus longue pièce de l’album, même si elle ne surprend pas, est un réel régal pour l’amateur de progressif, point à la ligne. « Fauna » se termine par un morceau plus calme, plus nostalgique où la disparition de Sudan, le dernier rhinocéros blanc, est liée, tel un hommage, au père de RICHARD HENSHALL. Ici encore, la voix de JENNINGS fait vivre l’émotion. « Eyes of Ebony », un ultime morceau qui contribue à la diversité requise pour faire de cet opus un excellent album. Peut-être que « Fauna » n’atteint pas les sommets d’albums d’exception comme « The Mountain » ou « Visions », le temps le dira, mais soyez persuadé que vous allez passer une heure de grande qualité avec des musiciens en pleine maitrise de leur art.

PISTES / TRACKS

    1. Taurus (4:49)
    2. Nightingale (7:24)
    3. The Alphabet of Me (5:33)
    4. Sempiternal Beings (8:23)
    5. Beneath the White Rainbow (6:45)
    6. Island in the Clouds (5:45)
    7. Lovebite (3:49)
    8. Elephants Never Forget (11:07)
    9. Eyes of Ebony (8:32)

- Charlie Griffiths / Guitars
- Ray Hearne / Drums
- Richard Henshall / Guitars, keyboards
- Ross Jennings / Vocals
- Peter Jones / Keyboards
- Conner Green / Bass

musiciens / musicians

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