CHRONIQUE / REVIEW
Ozul
Provenance
Releases information
Release date:
May 25, 2023
Format:
CD, Digital
Label:
From:
Self-Released
Norvège / Norway
Alain Massard - August 2023
9,1
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
OZUL c’est Paulo CHAVARRIA, cinéaste jouant de tous les instruments pour travailler dès 2019, donc hier un rock progressif proposant des paysages sonores électroniques, une musique classique, psychédélique et métallique; un espace cinématographique cotonneux à la limite du post-rock aussi. Un peu de SOEN, de SOLSTAFIR, de NARYAN; un peu de classique comme les PINEAPPLE THIEF ou THERAPY? un large spectre en fait.
« Lønahorgi » intro de réglage d’orchestre, sombre, puis un air dark métal au riff entêtant, air cinématique rock compulsif, notes stroboscopiques; le break éthéré, froid un temps avant le retour du son désaccordé, étrange. « Wound » arpège guitare sur une voix des premiers ANATHEMA, MY DYING BRIDE, écorchée vive; son invitant à imaginer les steppes froides reculées norvégiennes avec un final fruité, bucolique. « Disgrace » pour un entre deux, froid et rythmé, sauvage, énergique et teinté de spleen avec une flûte vintage et une déclinaison hypnotique avant le riff métal final teinté lui de joie. « Will you? » avec une boîte à rythmes, mais peut-être est-ce une vraie batterie… plus électro, dark wave, mettant l’accent sur la voix de Paulo; apport d’instruments classiques amplifiant les ténèbres et un beau solo guitare mélodique, ambivalence des sons et bourré d’émotion qui se décline à l’infini. « Apparition » à l’air folk médiéval, sur du EMPYRIUM, son d’avant archaïque et un solo vibrant flirtant avec ceux de Latimer des CAMEL; lorsque la beauté rencontre l’extase, déroutant. « Winds of ruins » bidouille encore sur du ANATHEMA acoustique, il me manque ce groupe! Voyage musical sur une contrée folk bucolique au son des 70; un break avec synthé s’associe au solo guitare et monte dans le heavy métal ambiant pour le morceau le plus fort. « Spell » bluffant, partant sur un titre consensuel vite rattrapé par une atmosphère NASA où des voix-off viennent amplifier les synthés éthérés; final aérien avec un son rock prog moderne loin des synthés vintage, une baffe dans la taupinière prog sclérosée. « Ominous past » part sur un partage religieux, médiéval, folklorique et atmosphérique, rien que ça; des ambiances d’instruments à cordes sinistres viennent donner de la beauté sidérale, ah oxymore musical je confirme que c’est un grand album; le final déroutant entre chaleur et… froideur brûlante, un moment où la qualité musicale devient ici un art. « Father´s day » sur sa relation brute avec le père partant suite à un divorce, une plaie profonde insoignable, mise en scène ici avec la tristesse évidente; un titre envoûtant sur le reproche, le manque, le vide… la flûte comble ce vide abyssal puis des cordes samplées associées au solo guitare amènent une sensation mélangeant beauté et sinistre.
OZUL signe des titres de 4 à 6 minutes mélodiques et mélancoliques, avec une fraîcheur synthétique, progressive faisant oublier le côté dark; un mélange détonant entre douceur, subtilité, cinématique et atmosphérique; un voyage sur des thèmes sociétaux du divorce et de l’absence du père, sur la mort, un essai cathartique personnel troublant, envoûtant et magnifique tant l’intime est rondement traduit en notes. Provenance ou l’origine des maux du monde, une trace en chacun de nous; opus suintant d’émotions, idéal pour la contemplation progressiste. Un son à part me ramenant à des bribes de LATIMER, GILMOUR, CAVANAGH, ROTHERY ou WILSON.
PISTES / TRACKS
- 1. Lonahorgi (6:37)
2. Wound (4:00)
3. Disgrace (5:57)
4. Will you? (5:48)
5. Apparition (4:13)
6. Winds of ruins (4:33)
7. Spell (5:16)
8. Ominous past (5:15)
9. Fathers day (4:43)
Total : 46’22’’
Ozul (Paulo Chavarría): All instruments
musiciens / musicians