RUBY DAWN, groupe récent naissant en 2019; un album hypnotique, atmosphérique, à la lisière entre PINK FLOYD, PORCUPINE TREE et un soupçon des MASSIVE ATTACK, pour un son groove, ambiant, puissant; la voix de Carola se situe entre Stevie NICKS et Patti SMITH; un son moderne régressant quelque temps, traitant de questions humaines et environnementales, allez plongeons nous dedans.

« Save The Day » entame didgeridoo, un son-ersatz du Alex FORSTER féminin avec Carola à la voix sensuelle et émotive; un long solo de David qui met le feu, piano pastoral ensuite; un cri de liberté musicale envoûtant. « Star On You » duo basse-guitare « Seventh Son » d’IRON MAIDEN en plus cool, country-bluesy-folk song agréable pleine d’entrain; Adam tape métronomiquement pour la montée post-progressiste et un solo digne du grand FLOYD, bien foutu. « Breakdown » intro lente, dépressive et à la guitare cristalline; un relent de la grande Patti pour un crescendo qui va mettre David en vedette, très bon ce guitariste. « Mirror Of Your Life » fac-similé et air de désespoir de la société actuelle, montée et ode-hymne à la vie; vibrations bouleversantes rock à la Alex encore. « Dances On Mars » rock dynamique, une montée psychédélique avec un clavier minimaliste prenant et le son qui grossit sur un stoner frais; guitare qui tournoie, vocal moins rocailleux qui te met en transe. « Stonewall » air des SIMPLE MINDS au début pour le synthé majestueux; la basse tribale sur les travaux de l’archange, la guitare sur Jeff BUCKLEY, minimaliste, bluesy qui appelle à la contemplation; montée onirique habituelle; le solo gilmourien de Richie SAMBORA pour un final de feu.

« Man Where's Your Heart » mélodique et mélancolique, ballade spleen chaleureuse, synthé actuel; Stevie ou Janis, régression au solo sulfurant. « Save Me » au groove synthé moderne, éclairé avec un refrain nerveux, l’explosion cessant pour le phrasé de Carola demandant grâce. « Heaven's Angels » air post au départ, lente montée, la signature du groupe; le drum aérien et l’éternel solo pour un titre contemplatif, émouvant et la trace vocale à HOGARTH. « Into The Sun » intro du désert, « In the Evening » et « Kashmir » des LED ZEPPELIN, arabisante et cinématique; vocal expressif, rauque, guitare fondante, stoner ouaté à la MONKEY3, à la BLACK COUNTRY COMMUNION, break piano aéré; du post slow à la GILMOUR et un groove bass hypnotique; un titre à écouter en boucle facile et envoûtant. « Other Side » aux notes d’U2, oui il y a toujours un air qui ressemble à un autre, bluesy-country-biblique; air en boucle qui te pose pour l’air pop en montée étincelante; David avec son solo propose l’hymne à passer en fin de concert, ce groupe a son charisme propre en fait et surfe juste sur les groupes précités. « Dust And Fire » allez Patti ou sa fille réincarnée, pour l’air, le phrasé, la voix limite écorchée et un mix de U2 et d’Alex précité, son émouvant où la mélodie passe avant la technique.

RUBY DAWN propose un son immersif, du rock lancinant, bluesy, post-rock, évolutif, basé sur le crescendo et plongeant dans un univers onirique, hypnotique et atmosphérique; Carola est le petit plus qui donne une connotation bluesy-spleen langoureuse; un groupe qui signe un album jouissif majeur avec un futur guitar hero, la baffe du mois d’Avril qu’il ne fallait pas manquer avec ses 72’13’’ de pur bonheur.